Alan Brazo, troisième ligne emblématique de l’USAP, a annoncé qu’il mettrait un terme à sa carrière à la fin de la saison. Blessé aux ligaments croisés en novembre dernier, il garde un dernier objectif en tête : rejouer une dernière fois sous le maillot sang et or avant de tirer définitivement sa révérence.
Une carrière 100 % catalane
Arrivé à Perpignan à 18 ans, Brazo n’aura connu qu’un seul club dans sa carrière professionnelle. En 180 matches, il a tout vécu avec l’USAP : les montées, les descentes, les batailles pour le maintien… Deux fois champion de Pro D2 (2018 et 2021), il a contribué à ramener les Catalans en Top 14 et à y faire bonne figure.
Joueur discret mais essentiel dans l’ombre, il laisse l’image d’un mec investi à 200 %, sur le terrain comme en dehors. Dans une vidéo hommage publiée par le club, ses coéquipiers Tom Ecochard, Tristan Labouteley et Lucas Bachelier ont salué son engagement sans faille (L’Indépendant).
Une blessure qui change tout
Tout bascule le 23 novembre dernier, lors d’un match contre Toulouse. Son genou lâche dans un ruck, verdict : rupture des ligaments croisés. Il ne rejouera plus de la saison. Alors que les discussions pour une prolongation étaient en cours, Brazo prend du recul et finit par trancher : il ne reviendra pas. Le rugby d’aujourd’hui est trop exigeant, et il ne veut pas faire semblant.
Dans un documentaire publié par l’USAP, il explique avoir longuement réfléchi avant de prendre sa décision : « J’ai toujours tout donné, je ne veux pas tricher » (L’Indépendant).
🥹 Alan Brazo, l'homme d'un seul club, quittera l'USAP à la fin de la saison.
— Penya Trabucayres (@ElsTrabucayres) March 9, 2025
Bravo pour ta carrière et merci pour tout ce que tu as donné 🙏🏼
🗓 11 saisons
🏟 178 matchs
🏉 12 essais pic.twitter.com/X68ONiewPb
L’ultime défi
Pourtant, il refuse de partir comme ça. Son rêve ? Jouer un dernier match sous les couleurs de l’USAP avant de raccrocher définitivement. « Selon les médecins, c’est compromis », admet-il. « Mais revenir en six mois, ça s’est déjà vu » (Le Figaro).
S’il y parvient, Aimé-Giral lui réservera un au revoir à la hauteur de son engagement. Sinon, il partira quand même la tête haute, après avoir tout donné pour le club.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO