Antoine Dupont a prolongé jusqu’en 2031 avec le Stade toulousain, au beau milieu du terrain d’Ernest-Wallon, en pleine mi-temps d’un match de Top 14. Le demi de mêlée a expliqué les raisons d’un choix qui sonne autant comme un engagement de cœur que comme un signal fort pour la suite. Et forcément, ça fait causer dans le vestiaire.
En bref
- Dupont prolonge à Toulouse jusqu’en 2031 : Signature annoncée sur la pelouse à la mi-temps du match contre Paris
- Moment fort, public debout : Un contrat signé devant 19 000 supporters, le tout capté par Canal+
- “Je ne me voyais pas ailleurs” : Le joueur évoque un attachement viscéral au club
- Retour progressif à la compèt’ : Le staff préfère prendre son temps pour le remettre à 100 %
Une signature au milieu du terrain, comme une mise en scène
Ils n’ont pas fait les choses à moitié. À la pause du match face au Stade français (victoire 29-17), le Stade toulousain a sorti les grands moyens : Antoine Dupont, en civil, traverse la pelouse d’un Ernest-Wallon en feu, rejoint par Didier Lacroix et son agent Thierry Cazedevals, pour signer officiellement sa prolongation jusqu’en 2031.
Public debout, caméras de Canal+ braquées sur le capitaine du XV de France, et une ambiance presque irréelle.
“C’était très chargé en émotions, je ne sais pas si ça s’est vu…”, a-t-il lâché ensuite, en souriant. Le club voulait marquer le coup, “faire quelque chose de différent”, et c’est plutôt réussi.
Un choix du cœur, mais pas un enfermement
Ce n’est pas juste un contrat de plus. Dupont l’a dit sans détour : “Je ne me voyais pas jouer ailleurs.” Il a déjà eu cette réflexion plusieurs fois, à chaque fin de contrat, et la réponse est toujours revenue naturellement.
Lui qui a grandi avec les exploits de Toulouse a aussi vu sa génération se construire autour de ce maillot. Il y croit toujours autant : “On a un potentiel rare. Et vu les jeunes qui arrivent derrière, on peut encore faire de belles choses.”
Et pourtant, il ne ferme pas totalement la porte à un départ à l’étranger un jour. “Si un jour il y a une opportunité, je sais que le club sera à l’écoute”, glisse-t-il. Traduction : le Japon, l’Angleterre ou autre, c’est pas pour demain, mais ça reste dans un coin de sa tête.
Poitrenaud ne cache pas son soulagement
Clément Poitrenaud, coach des trois-quarts, n’a pas cherché à jouer la surprise. Il est soulagé de voir “Toto” rester à la maison.
“C’est une bonne chose de faite”, balance-t-il tout de go. Il rappelle quand même, histoire de garder les pieds sur terre, que le club a su tenir sans lui la saison dernière, quand Dupont était en mission à VII. Mais évidemment, l’avoir dans le groupe, c’est autre chose.
Il a aussi hâte de le voir rejouer : “Il va falloir qu’il rechausse les crampons. Il est déjà bien actif à l’entraînement, mais on veut qu’il soit vraiment prêt.” Pas question de le cramer trop tôt, le retour sera progressif.
Ugo Mola réclame des bières… payées par Dupont
Dans les coulisses, l’ambiance était plus légère. Ugo Mola, le manager, a improvisé un petit discours en fin de match dans le vestiaire :
“J’avais prévu de vous payer une bière, mais comme Toto a signé pour longtemps, c’est lui qui va s’y coller. Il a un peu de budget maintenant !”
Rires dans le vestiaire. Dupont a pris ça avec humour : “On m’a mis le couteau sous la gorge, mais c’est avec plaisir.”
Une façon bien toulousaine de fêter un événement qui va bien au-delà de la simple signature. Car avec cette prolongation, le Stade garde bien plus qu’un demi de mêlée. Il garde son visage, son moteur, son symbole.
Une signature qui change la donne
Antoine Dupont aura 34 ans en 2031. S’il va au bout de ce nouveau bail, ça fera plus de douze saisons en rouge et noir. Dans le rugby pro, c’est énorme. Et surtout, c’est rare qu’un joueur de son niveau fasse preuve d’autant de fidélité.
Toulouse envoie un message clair : le projet continue avec les mêmes fondations. Dupont au centre du jeu, une génération solide autour, et des ambitions intactes.
Il faudra encore patienter un peu pour le voir de nouveau sur le terrain, mais l’histoire, elle, est bien lancée pour durer.
Source : interviews Canal+
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO

