En plus d’avoir perdu un match capital à Montauban, l’USAP a surtout perdu bien plus gros. Touché sur un contact brutal à l’heure de jeu, Tristan Tedder souffre d’une rupture du pectoral. Verdict : plusieurs mois sans jouer. Et pour un club déjà au fond du trou, c’est tout sauf une bonne nouvelle.
En bref
- Tristan Tedder sera absent jusqu’en février : Rupture du pectoral après un plaquage violent à Montauban
- L’USAP perd son meneur de jeu pour les mois les plus chauds de la saison
- Déjà 21 absents à l’entraînement cette semaine à Aimé-Giral
- Un déplacement compliqué à Pau avec une charnière à reconstruire en urgence
Un choc, une grimace, et la tuile
La scène se passe à la 50e minute. Tedder prend un tampon, reste au sol, grimace, puis sort en se tenant l’épaule et le haut du torse. Le diagnostic tombe dans les heures qui suivent : rupture du muscle pectoral. Il en a pour trois mois d’absence minimum. Autrement dit, l’USAP devra faire sans lui jusqu’en février.
Pour un joueur aussi central dans l’animation du jeu, le coup est énorme. Et vu le classement, le timing est franchement catastrophique.
Un ouvreur pas comme les autres
Depuis le début de saison, Tedder avait repris les clés du camion. Relanceur, buteur, animateur, organisateur… bref, le cerveau du jeu catalan. Et s’il y a bien un poste où l’USAP n’a pas de joker de luxe, c’est celui-là.
Jake McIntyre ? Toujours pas remis.
Antoine Aucagne ? Touché au dos.
Gabin Kretchmann ? Toujours aux soins.
Tommaso Allan ? Il revient tout juste de sélection et il faudra probablement l’aligner direct ce week-end, faute de mieux.
Une infirmerie en surcharge
Si vous aimez les listes, en voilà une bonne : 21 joueurs absents mardi à l’entraînement. Entre blessures musculaires (Yato, Diaby, van Tonder), articulations fragiles (Warion, Velarte), convocations internationales (Allan, Oviedo, Joseph), et même des absences prolongées (Duguivalu toujours aux Fidji), le staff n’a pas vraiment le choix de ses armes en ce moment.
Et ça, sans parler de la blessure au genou de McIntyre, du mollet de Paia’aua, ou du pied de Théo Forner. Bref, ça fait beaucoup.
Tedder, pas le premier à péter
Ce qui inquiète aussi, c’est que ce n’est pas la première rupture du pectoral à Perpignan. La saison dernière, Devaux et McIntyre avaient déjà connu la même blessure. Ça commence à faire beaucoup de coïncidences musculaires dans un club où le turnover est limité et où le calendrier reste infernal.
Est-ce un problème de charge ? De préparation ? De malchance ? Peu importe : le résultat, c’est que les joueurs clés tombent les uns après les autres. Et que l’USAP doit faire avec les moyens du bord.
Un mois de novembre sous haute tension
Prochain rendez-vous : Pau, samedi à 16h35. Et vu l’état de l’effectif, on ne parle même plus de rotations. Il faut bricoler. Et vite. Sans Tedder, sans McIntyre, avec un Tommaso Allan qui revient d’Italie et qui n’aura qu’une séance collective dans les jambes.
Dans une course au maintien qui se joue à la sueur près, chaque match compte. Et perdre son patron de jeu au moment où les points deviennent vitaux, c’est tout sauf anodin.
Source : L’Indépendant
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO