Grosse alerte au Stade Toulousain : Georges-Henri Colombe est sorti sur civière après un choc violent avec Ma’a Nonu. Une image forte dans un match pourtant maîtrisé contre Toulon. Et derrière ça, une autre réalité bien plus inquiétante : la première ligne est complètement décimée à quelques jours d’un duel explosif contre le Stade Français.
En bref
- Colombe sorti sur civière après un choc avec Nonu : Touché aux cervicales, évacué sous minerve, examens en attente
- Carton jaune pour Ma’a Nonu après vidéo : Le geste est jugé dangereux malgré une tentative d’enserrement
- Première ligne toulousaine très amoindrie : Entre blessures et départs chez les Bleus, l’effectif est très limité
- Toulouse envisage de rappeler un pilier prêté : Malachi Hawkes pourrait revenir en urgence de Provence Rugby
Une sortie qui a glacé tout le Stadium
Il restait une demi-heure à jouer quand Georges-Henri Colombe s’est effondré sur la pelouse d’Ernest-Wallon. Entré en jeu à peine sept minutes plus tôt, le pilier toulousain a pris de plein fouet un déblayage de Ma’a Nonu, lancé comme un boulet dans un ruck. Résultat : Colombe au sol, les secours en alerte, une minerve et une sortie sur civière sous les applaudissements du public.
Il a tout de même pu lever le pouce en sortant, un petit geste qui a rassuré un peu tout le monde. Derrière, les images ont parlé d’elles-mêmes : l’arbitre a revu l’action à la vidéo et infligé un carton jaune à Nonu pour contact tête-épaule, même s’il a reconnu que le centre néo-zélandais avait tenté d’enserrer.
Le staff rassure, mais reste sur la réserve
Après la rencontre, Laurent Thuéry, entraîneur de la défense, n’a pas caché son inquiétude mais a voulu garder une certaine prudence. « Il se plaignait des cervicales, il était debout dans le vestiaire… mais on attend les examens pour être sûrs », a-t-il glissé en conférence de presse.
Pour le moment, le diagnostic définitif n’est pas tombé, mais les premiers signaux sont plutôt positifs. Reste que ce genre de choc, surtout sur les cervicales, demande de la vigilance. Et le timing ne pouvait pas être pire.
Une première ligne décimée pile au mauvais moment
Parce qu’en face, la première ligne toulousaine est en train de prendre l’eau de partout. Entre les blessés longue durée et les internationaux appelés à Marcoussis pour préparer la tournée d’automne, c’est quasiment une hémorragie.
- Julien Marchand, Dorian Aldegheri, Benjamin Bertrand et Guillaume Cramont sont avec les Bleus
- Cyril Baille est toujours en galère avec sa cheville opérée
- Paul Mallez est aussi touché aux cervicales
- Joel Merkler soigne un mollet douloureux
Et maintenant, Colombe sur la touche. Autant dire que l’équipe n’a plus grand monde en magasin pour tenir la mêlée.
Un bricolage en urgence avant de recevoir Paris
Dans ce contexte, le staff s’organise comme il peut. David Ainu’u devrait enchaîner à droite, Rodrigue Neti à gauche. Mais derrière eux, c’est le néant. Et c’est là qu’un nom est ressorti : Malachi Hawkes, pilier actuellement prêté à Provence Rugby, pourrait être rappelé en urgence pour compléter le banc.
Ça sent un peu le système D, mais Toulouse n’a pas vraiment le choix. Le Stade Français débarque samedi avec de la densité, de l’envie, et un classement flatteur (co-leader avec Toulouse). L’affrontement s’annonce costaud.
Paris débarque, Toulouse sous pression
Le duel entre Toulouse et le Stade Français est toujours un moment à part. Et cette fois, le contexte est vraiment particulier : d’un côté un effectif limité, de l’autre une équipe en pleine bourre. L’agressivité en mêlée, la solidité en conquête, l’intensité dans les zones de contact… Tout va compter, et Toulouse sait qu’il faudra compenser par la vitesse et la solidarité.
Mais ce qui s’est passé dimanche laisse des traces. Les joueurs ont été marqués par la blessure de Colombe. Le vestiaire a immédiatement resserré les rangs, comme souvent dans ces moments-là. Certains cadres ont insisté sur la nécessité de “rester dans le plan”, sans céder à l’émotion.
Quand la solidarité devient une arme
Ce n’est pas la première fois que Toulouse doit faire face à un trou d’air dans son effectif. Les doublons, les blessures, le calendrier : c’est le lot des gros clubs. Mais là, la pression est bien réelle. La première ligne est à bout de souffle, et il va falloir improviser pour tenir debout face à un pack parisien en pleine forme.
Ce match contre Paris va servir de test de caractère autant que de performance. Et s’il y a un endroit où le Stade Toulousain sait puiser dans ses ressources, c’est bien à Ernest-Wallon, là où les saisons se forgent et les groupes se révèlent.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO

