L’UBB a balayé Bayonne 41-12 samedi soir, mais la sortie de Matthieu Jalibert à la 75e minute, touché à la cuisse, a jeté un froid. À une semaine du rassemblement des Bleus, l’ouvreur ne cache pas ses doutes : « Je n’ai pas beaucoup d’espoir ».
En bref
- Sortie sur blessure à la 75e minute : Jalibert s’est arrêté net après une douleur musculaire
- Douleur dans une zone déjà fragilisée : La cuisse est un point sensible pour lui depuis plusieurs saisons
- Tournée d’automne compromise : Le rassemblement du XV de France commence cette semaine à Marcoussis
- Pas encore d’IRM : La gravité de la blessure reste à confirmer, mais le joueur est pessimiste
Grosse victoire, grosse inquiétude
Le score est sans appel : 41 à 12, bonus offensif en poche, ambiance détendue dans les travées du Matmut Atlantique… jusqu’à la 75e minute. C’est là que Matthieu Jalibert s’est arrêté net, la main à l’arrière de la cuisse. La grimace, le regard noir, et cette phrase au micro de Canal+ qui a glacé tout le monde :
« J’ai senti un truc bizarre à la cuisse, là où j’avais des antécédents. Je n’ai pas beaucoup d’espoir. »
Le timing fait mal. Les Bleus se rassemblent dans quelques jours à Marcoussis pour préparer les tests de novembre. Jalibert était clairement dans les plans du staff. Là, c’est le flou complet.
« Pas d’IRM, mais mauvais ressenti »
Après le match, le Bordelais a détaillé son ressenti, visiblement inquiet :
« Je n’ai pas encore passé d’IRM donc je ne peux pas savoir exactement. C’est une zone sensible chez moi, qui peut me donner de mauvaises sensations. »
On est loin d’une alerte banale. Jalibert connaît bien cette cuisse. Il l’a déjà vue lui gâcher plusieurs fins de saison, avec l’UBB comme avec les Bleus. Et à l’écouter, il sait très bien reconnaître les mauvais signaux.
L’UBB croise les doigts
Le match face à Bayonne aurait dû être une soirée tranquille pour les hommes de Yannick Bru. Le score parle pour lui : cinq essais inscrits, une domination quasi totale, et un jeu qui tourne bien. Jalibert, jusque-là, avait été précis, juste et actif.
Mais sa sortie rebat les cartes. Bordeaux joue gros ces prochaines semaines, en Top 14 comme en Coupe d’Europe. Et son maître à jouer est potentiellement out pour une durée encore inconnue.
Le XV de France entre deux feux
Du côté des Bleus, la tension monte aussi. Ntamack est encore en phase de reprise, Hastoy souffle le chaud et le froid, et Jalibert était la meilleure option actuelle à l’ouverture. S’il est forfait, Galthié devra bricoler. Aucune annonce officielle n’a encore été faite, mais le staff devrait communiquer dès que l’IRM sera passée.
Pour l’instant, la tournée de novembre semble très compromise pour le Bordelais, sauf miracle médical.
Et maintenant ?
Tout dépend de l’imagerie. Sans IRM, pas de verdict clair, et le joueur n’a pas évoqué de date pour cet examen. D’ici là, on peut s’attendre à ce que l’UBB garde le silence, comme le staff tricolore.
Mais dans l’esprit de Jalibert, la tendance est déjà dessinée. Il connaît son corps, et quand il parle de “pas beaucoup d’espoir”, ce n’est jamais bon signe.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO

