Que dire à part que ce choc entre Montauban treizième (3 points) et Perpignan quatorzième et bon dernier (0 point), sonne déjà comme décisif après seulement quelques journées de Top 14.
En arrachant leur montée en Top 14 contre toute attente la saison dernière, l’USM, sixième de la phase régulière de Pro D2, savait que cette exercice en première division s’apparenterait à un long chemin de croix. S’ils n’existent pas à l’extérieur, encaissant des scores très lourds malgré leur faculté à marquer beaucoup d’essai, les pensionnaires de Sapiac s’accrochent dans leur antre et auraient mérité meilleur sort notamment lors du nul contre Montpellier (22-22).
Mais voilà, après six journées le constat est implacable. Les hommes de Sébastien Tillous-Bordes n’ont décroché la moindre victoire (1 bonus défensif, 1 nul). Alors, pourquoi ne pas enfin lancer sa saison ce samedi pour le match des mal classés face à l’USAP ? La bande à Fred Quercy ne vise autre chose qu’une treizième place et un succès pourrait leur permettre de prendre un petit matelas d’avance non négligeable sur leur unique poursuivant.
L’USAP en plein cauchemar
De leur côté, les Catalans sont en plein cauchemar. Forts d’un recrutement prometteur sur le papier, les Usapistes n’ont glané le moindre point depuis septembre ! Un bilan comptable plus qu’inquiétant qui a eu raison de David Marty et Gérald Bastide.
Perpignan voit le wagon des douze premiers se détacher et est presque déjà contraint, même si le championnat est encore long, à se battre pour une treizième place synonyme de barrage et qui évite une descente automatique. En plein doute, les Sang et Or pourraient enfin enclencher une bonne dynamique en allant chercher un résultat du côté de Sapiac. Une défaite serait cataclysmique et verrait l’USAP se laisser décrocher par le promu tarn-et-garonnais.
Un match déjà décisif ?
Vous l’aurez donc compris, inutile de préciser que ce choc de bas de tableau peut déjà s’avérer décisif dans la lutte au maintien. Si les deux formations semblent condamnées à se battre pour l’avant dernière place, ce match est d’une importance capitale pour éviter le spectre d’une quatorzième place.
Sur le papier, Perpignan paraît plus armé qu’un promu qui n’a pu se renforcer à l’intersaison. Problème ? Malgré des joueurs de talent, Franck Azéma n’arrive pas à faire prendre la mayonnaise et les pensionnaires d’Aimé-Giral sont, en plus d’être inoffensifs rugbystiquement, touchés mentalement comme a pu le démontrer Tristan Tedder.
En revanche en face, Montauban qui a coché ce match depuis plusieurs semaines n’a rien à perdre et sera poussé par un public incandescent. Difficile de donner un pronostic mais le match s’annonce serré. Et une chose est sûre : malheur au vaincu.
Biberonné au rugby, tombé malade de ce sport lors de la Coupe du Monde 2003, alors que je savais à peine marcher, je suis le seul sudiste ayant renié le Stade Toulousain pour l’autre Stade… Français. Condamné à souffrir avec mon club de cœur, j’espère vous transmettre mon amour pour la balle ovale à travers XV Ovalie !