Clap de fin pour l’un des visages les plus marquants de l’ère Mola : le centre néo-zélandais Pita Ahki va quitter le Stade Toulousain début décembre, six mois avant la fin de son contrat. Direction les Auckland Blues, son club formateur, pour un retour au pays aussi logique qu’émouvant après sept saisons au cœur du système toulousain.
En bref
- Départ le 1er décembre pour rejoindre les Blues d’Auckland
- Dernier match à Ernest-Wallon face au Racing 92 fin novembre
- Sept saisons, cinq Brennus, deux Champions Cup avec Toulouse
- Succession assurée avec Menoncello, Chocobares, Gourgues
Une décision mûrie et acceptée des deux côtés
Le départ de Pita Ahki n’était pas totalement inattendu, mais son accélération a surpris. L’international tongien, âgé de 33 ans, était encore sous contrat jusqu’en juin 2026. Mais une offre concrète des Auckland Blues, franchise de sa ville natale, a changé la donne cet été.
Plutôt que de freiner ce retour au pays, le Stade Toulousain a accompagné le mouvement, comprenant les enjeux familiaux et sportifs du joueur. Le staff, mené par Ugo Mola et Didier Lacroix, a donné son feu vert à un départ anticipé. Le joueur souhaitait rentrer en Nouvelle-Zélande avec sa femme Kayla McAlister et leurs trois filles, pour se rapprocher de leurs proches et retrouver une vie plus stable, après plus de sept ans à Toulouse.
Sept saisons pleines et un palmarès béton
Quand il débarque en 2018 depuis le Connacht, personne ne mise gros sur Pita Ahki. Genou fragile, épaule capricieuse, profil discret… Pourtant, dès ses premiers mois, le centre convainc par son intelligence de jeu et sa solidité défensive. Très vite, il devient un maillon indispensable du système Mola.
Ahki, c’est le régulateur de la ligne de trois-quarts, le mec qui parle peu mais qui défend beaucoup. Titulaire lors des sept finales remportées depuis 2019, il fait partie du noyau dur des années dorées, avec François Cros et Thomas Ramos. Pas une génération de titres sans lui sur la feuille de match. Une constance rare.
Aujourd’hui, il quitte Toulouse avec un palmarès à faire rougir n’importe quel centre en Europe : cinq Boucliers de Brennus, deux Champions Cup, et une place de leader incontestable dans le vestiaire.
Dernier tour de piste face au Racing 92
Son ultime apparition avec le maillot rouge et noir est prévue le week-end du 29-30 novembre, à Ernest-Wallon face au Racing 92. Le club a promis un hommage digne de son passage, et l’ambiance promet d’être chargée.
Ahki, lui, a livré un message simple mais fort : « Partir n’est pas facile, mais c’est un choix de famille. Ce club a été une énorme partie de ma vie. Je n’oublierai jamais ce que j’ai vécu ici. »
Le président Didier Lacroix a aussi salué un joueur “arrivé discrètement mais reparti en légende”, rappelant qu’Ahki avait gagné “le vestiaire par ses actes plus que par ses mots”.
L’après-Ahki déjà lancé
Pas de panique côté effectif : la transition est déjà entamée. L’explosion du jeune Kalvin Gourgues, le retour de Santiago Chocobares après la tournée d’automne, et l’arrivée prochaine de Tommaso Menoncello, profil très similaire à Ahki, viennent garnir une ligne de centres toujours aussi compétitive.
Ajoutez à ça Barassi, Mallia, Delibes ou Costes, et le Stade semble armé pour encaisser le départ d’un de ses cadres. Mais remplacer Ahki ne sera pas qu’une question de profils. Il va falloir remplacer un leader silencieux, un mec respecté, un cadre discret devenu référence. Ce genre de joueur qu’on ne remplace pas tout à fait.
Source : Stade toulousain
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO