Après la claque reçue à Bayonne, Clermont s’offre une vraie bouffée d’air avec une cascade de retours de cadres à l’entraînement. Juste à temps pour un match à haute intensité contre Castres, un adversaire au style rugueux et sans fioritures, qui lui ressemble beaucoup.
En bref
- Retour massif à l’entraînement pour Clermont : Plummer, Delguy, Lanen, Ratuva, Bézy, Tauzin et Sowakula ont tous repris l’opposition cette semaine.
- Match samedi à 16h35 contre Castres : Deux équipes au profil physique se retrouvent au Michelin pour un duel de costauds.
- Clermont reste englué à la 12e place : Après la défaite à Bayonne (44-17), l’ASM a besoin de points pour ne pas se laisser distancer.
- Une infirmerie encore pleine : Moala, Raka, Simone, Hamdaoui, Fouyssac ou encore Fall sont toujours out.
Ça change tout : Clermont retrouve du monde au bon moment
Contre Bayonne, Clermont s’était présenté en mode rafistolé, et ça s’est vu : défaite lourde 44-17, aucune réaction, et un sentiment de vide dans le groupe. Mais cette semaine, le paysage s’éclaircit. Pas moins de huit joueurs ont retrouvé le terrain à haute intensité mardi matin, sous les yeux de quelques dizaines de supporters trempés au Michelin.
Parmi les revenants, Harry Plummer fait figure de patron attendu. Le Néo-Zélandais, touché aux côtes, avait été ménagé le week-end dernier. Il a repris sans douleur, et sauf surprise, il retrouvera le poste de numéro 10 samedi. Il n’a raté qu’un seul match depuis le début de saison, mais avait enchaîné six titularisations d’affilée avant ça.
Des retours en pagaille, surtout devant
Derrière Plummer, le groupe se regonfle : Bautista Delguy est rétabli de sa commotion, Lucas Tauzin aussi, tout comme Sacha Lotrian, forfait sur les deux derniers matchs. Devant, les nouvelles sont encore meilleures : Tevita Ratuva (genou) et Thibaud Lanen (main) sont de retour après un mois sans compétition. Ils pourraient remplacer Simmons et Ceyte, tous deux absents mardi à l’entraînement.
Autre présence remarquée : celle de Pita-Gus Sowakula, rétabli et plus affûté, lui qui a été retenu avec les Fidji pour la tournée de novembre. Un gros match contre Castres pourrait lui valoir une place de titulaire avec les Flying Fijians.
Castres, un miroir rugueux
En face, Castres, ce n’est pas le genre d’équipe qui joue dans le dos. Le CO, c’est du frontal, du combat, du jeu à une passe avec des avants costauds. Bref, le genre d’équipe qui ressemble à Clermont dans ses grandes heures, et qui lui pose régulièrement des problèmes. Entre ces deux clubs, le style est clair : ça joue dans l’axe, ça se rend les coups, et ça monte en pression dès les premières mêlées.
Ce match de samedi, au-delà de la simple 8e journée de Top 14, va aussi servir de test mental : est-ce que l’ASM a encore l’identité pour répondre à ce genre de défi ?
Des absents, encore trop nombreux
Malgré ce regain, l’infirmerie n’est pas vide. George Moala (biceps), Pierre Fouyssac (tendon d’Achille), Yérim Fall (pied), Irae Simone, Kylan Hamdaoui et Alivereti Raka (cuisse) sont tous encore out, parfois pour plusieurs semaines. Cela limite les options dans la ligne de trois-quarts, où les automatismes peinent à s’installer.
Avec seulement trois victoires sur les sept premières journées, l’ASM reste 12e, et ne peut pas se permettre une nouvelle désillusion à domicile. D’autant plus que Toulon et le Stade Français arrivent dans le calendrier juste après.
Le vestiaire respire, mais la pression reste là
Sur le terrain d’entraînement, l’ambiance a changé. L’opposition de mardi, intense et rugueuse, a vu un groupe dense, impliqué, avec enfin de vraies rotations possibles. Le staff a pu travailler des phases de jeu à 15 contre 15, ce qui n’était plus arrivé depuis des semaines.
Mais si Clermont a retrouvé des jambes, il lui manque encore des certitudes collectives. Face à Castres, les Jaunards vont devoir montrer plus que des intentions : du répondant, de la discipline et une conquête propre.
La dynamique est peut-être en train de basculer. Encore faut-il que ça se confirme samedi à 16h35, face à un adversaire qui adore gâcher les soirées à Michelin.
Source : ASM Rugby
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO

