Cinq matches, cinq claques, zéro point. L’USAP vit un début de saison cataclysmique, et la gueule de bois commence à s’installer sérieusement en Catalogne. Malgré les réunions de crise en série, le staff reste en place pour l’instant. Mais le vestiaire tangue, Aimé-Giral gronde, et la suite du calendrier ne va rien arranger.
En bref
- Zéro sur cinq : Cinq journées, cinq défaites, dont trois à domicile. Perpignan est bon dernier du Top 14, avec un point de bonus en guise de mirage.
- Le président convoque tout le monde : François Rivière a réuni staff, cadres et joueurs ce week-end pour tenter d’éviter l’implosion.
- Azéma sous pression mais toujours là : Le manager admet que “le message ne passe pas”, mais il garde pour l’instant la confiance de son président.
- Des renforts évoqués dans le staff : Le nom de Nicolas Nadau circule en interne. Une arrivée pour épauler ou remplacer ? Rien n’est tranché.
Une spirale de défaites qui fait mal
Perpignan n’a plus gagné depuis des lustres, et la saison 2025-2026 n’a pas franchement bien démarré. Battue à domicile par le Stade Français (11-28), l’USAP vient d’enchaîner une cinquième défaite en autant de journées. Plus inquiétant encore : c’est la troisième claque subie à Aimé-Giral, où le public commence sérieusement à perdre patience. Les Parisiens, qui n’avaient plus gagné à l’extérieur depuis 18 matches, sont repartis avec le bonus offensif. Ambiance.
“Le message ne passe pas”
En conférence de presse, Franck Azéma n’a pas cherché à se planquer : “Il n’y a rien de bon, du début à la fin. Le message ne passe pas. C’est de ma responsabilité.” L’ancien coach de Clermont semble à court de solutions, malgré un effectif renouvelé à l’intersaison. Et les problèmes sont récurrents : des débuts de match ratés, une attaque stérile, une touche vacillante, une mêlée qui craque. Tout coince.
Réunions de crise à tous les étages
Face à ce mur, le président François Rivière a sorti le carnet de rendez-vous. Samedi soir, il annonce vouloir “analyser calmement les causes de nos difficultés”. Dimanche matin, il reçoit le staff à son domicile. L’après-midi, place aux joueurs cadres. Et lundi, nouvelle réunion, cette fois avec tout le monde autour de la table. L’idée ? Comprendre, recadrer, peut-être trancher. Mais pour l’instant, aucune décision forte n’est tombée.
Azéma maintenu (pour l’instant)
Malgré les résultats, Rivière reste fidèle à son manager : “Franck Azéma sait que j’ai entièrement confiance en lui.” Pas de mise à l’écart prévue pour le moment. Mais il reconnaît qu’il faut regarder les choses en face : “On a des problèmes d’attaque, de leadership, de cohérence.” Bref, un constat lucide, sans débouché clair pour l’instant.
Dans les discussions, le nom de Nicolas Nadau revient avec insistance. L’ancien coach de Grenoble, écarté récemment, fait partie des CV arrivés sur le téléphone du président. Un renfort offensif ? Un changement de cap ? Officiellement, rien n’est acté. David Marty, en charge de l’attaque, serait le plus menacé en interne. Ce serait un séisme, tant il incarne le club.
Aimé-Giral au bord de la rupture
Les supporters, eux, ne se contentent plus de paroles. Samedi, les sifflets ont accompagné la sortie du staff à la pause. “Il y a des manières de perdre, et là… c’est justifié”, a lâché Mahamadou Diaby, troisième-ligne arrivé cet été. Même lui le reconnaît : l’équipe n’a pas mis l’énergie nécessaire pour tenir tête aux Parisiens. Et ça commence à faire tache.
La suite ? Elle pique. Déplacement à Lyon la semaine prochaine, réception de Bordeaux-Bègles, puis un voyage tendu à Montauban, chez un promu qui fait le boulot. Trois matches qui peuvent sauver ou plomber la saison dès octobre. Et personne ne sait dans quel état le groupe catalan y arrivera.
L’USAP sur un fil
En attendant, l’USAP avance sans filet. Le staff est toujours là, mais sous surveillance. Le vestiaire est secoué, sans leader évident. Le public gronde. Et le président attend que les joueurs prennent leurs responsabilités. Si rien ne bouge dans les jours qui viennent, le prochain choc pourrait bien se jouer en coulisses.
Source : RMC Sport
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO

