Urios face au tumulte : critiques des supporters, rivalité avec Mola et méthode cash

Publié le 10/09/2025
Tistou

À Clermont, Christophe Urios est au centre de toutes les discussions. Le manager de l’ASM doit jongler entre les reproches des supporters, une série noire contre Toulouse et une gestion d’effectif où il assume un style direct. Fidèle à son caractère, il ne se cache pas et réplique frontalement.

L’essentiel

  • Des supporters sceptiques : une partie du public reproche à Urios de ne pas assez miser sur les jeunes. Lui répond qu’un vrai plan existe, avec déjà plusieurs espoirs responsabilisés et une génération 2006-2007 qui pousse fort.
  • Un nouveau revers contre Toulouse : battu 24-34 au Michelin, Clermont enchaîne une septième défaite de rang face au Stade Toulousain. Une série qui fait mal et qui ranime la vieille animosité entre Urios et Ugo Mola.
  • Un style de management sans filtre : Urios se dit à l’écoute et proche de ses joueurs, mais jamais complaisant. Il insiste : « Si tu ne fais pas ton boulot, je vais te le dire ».
  • Un climat plus serein en interne : après deux saisons compliquées, le technicien se sent renforcé et estime que le vestiaire vit mieux, avec davantage de confiance collective.

Les reproches sur les jeunes

Lors d’un échange avec les lecteurs de La Montagne, Urios a été challengé sur l’intégration des jeunes. Beaucoup de supporters estiment qu’ils n’ont pas assez leur chance. L’entraîneur a balayé l’idée en rappelant que Jauneau, Tixeront, Massa ou encore Darricarrère ont déjà des responsabilités.

Et il cite des noms de la génération montante – Frisach, Lanen, Michaux, Zamora… – qu’il voit très bientôt au niveau. Mais pas question de « lancer les gamins au casse-pipe », prévient-il, l’environnement doit être favorable.

Une vieille histoire avec Ugo Mola

La défaite face au Stade Toulousain n’est pas qu’une simple contre-performance sportive. Elle ajoute un nouveau chapitre à la rivalité entre Urios et Mola, qui remonte à l’époque de Castres. Entre petites phrases et rancunes persistantes, les deux hommes ne s’apprécient guère. Et chaque confrontation est scrutée. Depuis janvier 2022, Clermont n’a plus battu Toulouse, et l’écart continue de se creuser.

Un bâtisseur qui se sent renforcé

Urios se décrit comme un bâtisseur, quelqu’un qui veut co-construire avec ses joueurs. Ses deux premières saisons à Clermont ont été heurtées, mais il assure que l’intersaison a changé l’ambiance : « Tout le monde est en confiance, et ça me rend plus fort ». Il insiste sur l’importance de donner un rôle actif aux joueurs dans le projet collectif, un point qu’il considère comme central dans sa méthode.

L’empathie, mais sans complaisance

Sous ses airs rugueux, Urios revendique une vraie écoute et du respect pour ses joueurs. Mais il ne transige pas avec le travail. « Tu ne m’enfumeras pas », résume-t-il. Avec des exemples parlants, comme sa relation avec Benjamin Urdapilleta : complicité, oui, mais exigence maximale. Quand l’ouvreur n’était pas bon, Urios le lui faisait savoir immédiatement. Ce mélange de proximité et de fermeté est, selon lui, la clé de son management.

À l’ASM, l’actualité d’Urios ne manque pas : contesté par une partie du public, défié par son rival toulousain, il garde le cap et affirme ses choix. Dans un club en quête de stabilité et de renouveau, son discours sans détour résonne. Reste à savoir si les résultats suivront pour apaiser la tension qui monte autour de lui.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO