Toulouse passe, Bayonne emballe la demi : le champion défendra (encore) son Bouclier !

Publié le 21/06/2025
Tistou

Toulouse a retrouvé la recette pour filer en finale, mais que ce fut chaud face à une équipe de Bayonne déchaînée et soutenue jusqu’au bout par ses supporters.

Dans un Groupama Stadium bouillant et rempli (près de 59 000 spectateurs), les Toulousains ont su tenir le choc pour s’imposer 32-25 au terme d’un match vivant, tendu, où les Basques n’ont rien lâché. Le champion en titre jouera pour un triplé, mais Bayonne sort sous les ovations, la tête haute.

Un début de match à couteaux tirés

Le coup d’envoi n’a pas encore résonné qu’on sent déjà que les Basques ne sont pas venus pour faire de la figuration. Joris Segonds règle la mire dès la 2e minute avec une pénalité, histoire d’annoncer la couleur. Toulouse répond du tac au tac, mais multiplie les approximations : le ballon vole, le stress se sent, et c’est Bayonne qui fait la course en tête à la première occasion.

Mais la puissance rouge et noire finit par s’exprimer : un premier éclair signé Juan Cruz Mallia traverse la défense, et Romain Ntamack surgit à l’intérieur pour aplatir. Derrière, c’est toujours la botte qui parle : Segonds d’un côté, Thomas Ramos de l’autre, et à la 30e, le suspense reste total (13-12).

Le réalisme toulousain frappe au meilleur moment

On a à peine le temps de souffler que Toulouse remet un coup d’accélérateur. Nouvelle percée, nouvelle combinaison d’école, et c’est Paul Graou qui file derrière la ligne pour faire le premier vrai break (20-12). Bayonne ne tremble pas, garde la tête froide, et recolle avant la pause (20-15) grâce à l’infatigable Segonds, parfait au pied.

Deuxième mi-temps : tension, cartons, et Ramos en mode sniper

Au retour des vestiaires, Toulouse reprend de l’air avec la précision chirurgicale de Ramos, toujours aussi glacial devant les perches. Mais la pression monte d’un cran. Les contacts s’intensifient, la nervosité se lit sur les visages. Julien Marchand (Toulouse) prend un carton jaune, et Bayonne flaire le bon coup pour revenir à cinq points (23-18).

Sauf que, coup du sort, Camille Lopez – tout juste entré pour sa dernière en pro – écope lui aussi d’un jaune pour un en-avant volontaire. L’histoire s’écrit à quatorze contre quatorze, et Toulouse repasse devant grâce au pied de Ramos (26-18).

Bayonne refuse d’abdiquer, Toulouse gère

Il reste dix minutes, les Bayonnais tentent tout, mais manquent de réalisme dans les moments chauds. Ramos, encore lui, passe une nouvelle pénalité et creuse un écart qui semble définitif (32-18). Les Basques jettent toutes leurs forces dans la bataille. Leur public chante la Pena Baiona à pleins poumons, et sur la sirène, Lucas Martin conclut un superbe mouvement pour l’essai de l’honneur. Lopez transforme pour la dernière fois de sa carrière : le score final (32-25) a tout d’un match disputé jusqu’au bout.

Ramos et Ntamack au rendez-vous, malgré des absents de poids

Privés de plusieurs cadres (pas de Dupont, Mauvaka ou Capuozzo), les Toulousains ont pu compter sur un Ramos impeccable (100 % au pied, 8 sur 8) et un Ntamack retrouvé. Le premier a assuré la gestion et les points, l’autre a débloqué la partie dès le début et orchestré le jeu dans les temps faibles. Dans un match où Toulouse n’a pas été souverain, les deux leaders ont fait la différence au bon moment.

Un triplé dans le viseur pour Toulouse, une sortie héroïque pour Bayonne

Pour la cinquième fois en six ans, Toulouse jouera la finale du Top 14 et tentera d’ajouter une 24e étoile à son palmarès. Le champion vise un triplé historique, une performance jamais vue à ce niveau depuis l’avènement du rugby pro. L’adversaire ? Bordeaux-Bègles ou Toulon, verdict ce samedi soir.

Côté Bayonne, c’est la fierté qui domine. Pour leur première demi-finale de l’ère Top 14, les Basques ont fait bien plus qu’exister : ils ont secoué le géant, montré du caractère, et offert une vraie fête à leurs fans. Les supporters resteront longtemps avec les images de la Pena Baiona chantée dans tout le stade, et d’un groupe qui s’est battu jusqu’à la dernière seconde.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO