Forcément, la rencontre de ce samedi entre le Stade Français Paris et le LOU sera scrutée de près (16h30). Déjà, sur le plan purement sportif. Les Parisiens jouent leur survie dans l’élite tandis que Lyon, après la défaite à domicile survenue contre Pau, aura à cœur de se racheter pour conserver une chance de terminer dans les six à l’issue de la saison.
Mais surtout, ce match sera celui des retrouvailles entre Karim Ghezal et le Stade Français, club qu’il entraînait il y a encore quelques mois.
Ghezal et Paris, mariage raté
Arrivé à Paris après le Mondial 2023, Karim Ghezal a longtemps formé un duo solide avec Laurent Labit. Si des divergences ont éclaté entre les deux hommes, ces tensions en interne ne se sont pas fait ressentir sur le rectangle vert, puisque les Parisiens, deuxièmes à l’issue de la phase régulière, étaient à un coup de pied malheureux et un poteau de décrocher une finale de Top 14.
Oui mais voilà, les choses se sont peu à peu dégradées. Son management pointé du doigt par une partie des joueurs, les querelles étant de plus en plus fortes avec Laurent Labit, Ghezal s’est vu mettre peu à peu de côté. Au point d’être remercié au soir d’une défaite sans relief à Pau en septembre dernier, et alors que le Stade Français réalisait une entame de championnat délicate (1 victoire, 3 défaites). Depuis la situation des soldats roses ne s’est pas améliorée bien au contraire. Laurent Labit a lui aussi été libéré par les dirigeants et les stadistes pointent à une très inquiétante treizième place, alors qu’il ne reste que trois matchs à jouer.
Ghezal lui, a retrouvé un job aux prémices de l’année 2025. Au LOU, club qu’il connaît bien, où son profil est particulièrement apprécié. Résultat ? Alors que les Rhodaniens bataillaient en bas de classement, Ghezal a alors enclenché une dynamique positive, et les Lyonnais luttent désormais pour une place dans les six. À l’heure actuelle, ils sont huitièmes, à seulement trois points du MHR, premier qualifiable. Mieux encore, ils disputeront le 23 mai prochain, la finale de Challenge Cup contre Bath.
Pas une vengeance
Ce serait un euphémisme que de dire que le retour de Ghezal à Jean Bouin ce samedi est attendu. Ironie de l’histoire, l’ancien deuxième ligne pourrait envoyer son ancien club à minima en barrages, si ses hommes venaient à s’imposer dans la capitale. À la fin de son aventure parisienne, Ghezal l’affirmait : « je suis heureux d’avoir été de passage ». Aucun sentiment de revanche donc ? Juste un supplément de motivation, la priorité dans la tête du manager des Rouge et Noir sera avant tout la victoire pour relancer sa formation et ne pas se faire décrocher.
En tout cas, du côté du Stade Français, il n’y aura pas d’animosité particulière envers l’ancien de la maison comme l’indiquait Jeremy Ward en conférence de presse : « C’est juste la façon dont le rugby professionnel fonctionne. Tous les week-ends en Top 14, tu affrontes un ami, un ancien partenaire ou un ancien coach. Samedi, Karim aura évidemment un surplus de motivation et se déplacera chez nous avec une équipe très compétitive. Mais c’est quelque chose auquel nous sommes préparés ». Une chose est sûre, les Parisiens n’ont pas le droit à l’erreur face à leur ancien coach s’ils veulent garder un espoir d’accrocher la douzième place.
Biberonné au rugby, tombé malade de ce sport lors de la Coupe du Monde 2003, alors que je savais à peine marcher, je suis le seul sudiste ayant renié le Stade Toulousain pour l’autre Stade… Français. Condamné à souffrir avec mon club de cœur, j’espère vous transmettre mon amour pour la balle ovale à travers XV Ovalie !