Top 14, J24 : la dernière ligne droite s’emballe de partout

Publié le 15/05/2025
Tistou

Trois journées avant la fin, le Top 14 prend feu. Ce week-end, la 24ᵉ journée pourrait bien faire basculer plusieurs saisons. En haut, ça se bouscule pour les demi-finales directes.

Au milieu, les portes du Top 6 s’entrebâillent pour certains, se referment pour d’autres. Et en bas, la peur du barrage plane. Avec des absents importants un peu partout et des effectifs parfois bricolés, chaque match ressemble déjà à un rendez-vous couperet.

Bordeaux veut soigner son rang, Castres vise le casse

Pas encore totalement tournée vers sa finale européenne, l’UBB (2ᵉ, 69 pts) doit d’abord s’assurer une place directe en demi. Pour ça, il faudra battre Castres (5ᵉ, 53 pts), qui a un match en retard à jouer et des ambitions claires. Damian Penaud est toujours out (cheville), Coleman revient à peine (commotion), Janse van Rensburg est incertain, mais on s’attend à voir les cadres (Lucu, Jalibert, Moefana…) de retour à Chaban pour ne rien lâcher.

En face, Castres avance masqué. Reposés après leur match reporté, les Tarnais débarquent sans pression… mais avec une infirmerie bien remplie : Babillot, Staniforth, Ducat, Meka, Arata, Chilachava sont absents. Quelques retours notables quand même (Delaporte, Ambadiang), et une fraîcheur qui pourrait jouer en leur faveur. Un gros coup à Bordeaux leur ouvrirait grand les portes du Top 6.

Clermont veut sauver la face, Perpignan joue sa peau

L’ASM (9ᵉ, 48 pts) ne vise plus grand-chose, mais une victoire à domicile ferait du bien dans cette saison à trous. Le groupe reste très amoindri (toujours pas de Fritz Lee, ni de Moala, Raka, Fourcade ou Tauzin) et Anthony Belleau revient au compte-gouttes. Le staff espère un dernier baroud d’honneur au Michelin pour soigner la sortie.

Mais Perpignan (12ᵉ, 40 pts) ne viendra pas pour faire du tourisme. L’USAP a récupéré pas mal de monde ces derniers jours (McIntyre, Van Tonder, Écochard, Dubois), ce qui n’est pas un luxe quand on joue le maintien. L’absence de Tuilagi, Crossdale, Oviedo ou Duguivalu reste pénalisante, mais le groupe catalan a un vrai coup à jouer. Un succès à Clermont les rapprocherait d’un maintien direct.

Bayonne vise le barrage à la maison, Vannes joue sa dernière carte

Bayonne (4ᵉ, 60 pts) continue son incroyable saison mais doit gérer quelques absences notables : pas de Maqala, Poloniati, Hodge, ni Germain. Le retour du capitaine Iturria tombe à pic, tout comme ceux de Héguy et Callandret, de quoi renforcer un XV qui veut accrocher une place de barrage à Jean-Dauger.

En face, Vannes (14ᵉ, 36 pts) n’a plus trop le choix. Bon dernier, le promu breton arrive au Pays basque sans ses meilleurs finisseurs : Ruru, Rayasi, Nakosi, tous forfait. D’autres sont absents depuis un moment (Pedemonte, Arrate, Bourgeois, Le Bail), mais Lafage et Moukoro sont de retour. L’espoir est maigre, mais il existe. Sans point ici, la relégation se rapprocherait dangereusement.

Pau sur le fil, Toulon veut plus que des barrages

Grâce à son exploit à Lyon, Pau (10ᵉ, 48 pts) s’est donné un peu d’air. Le groupe reste handicapé par de nombreuses blessures (Simmonds, Capelli, Tagitagivalu, Calles, etc.), mais les retours de Maddocks, Gailleton et Sénéca redonnent un peu de peps. Une victoire face à Toulon les mettrait quasiment à l’abri.

Le RCT (3ᵉ, 67 pts), déjà qualifié pour les barrages, vise désormais plus haut : doubler Bordeaux pour choper une place directe en demi. Malgré les forfaits de Ollivon, Lucchesi, Frisch, Jaminet, Ribbans, Villière est de retour pour électriser les ailes. Sinckler aussi. Pas question de se relâcher côté varois : chaque point peut compter.

Paris et Lyon, la peur de perdre

Le Stade Français (13ᵉ, 37 pts) a pris une bouffée d’oxygène à Perpignan, mais le chemin est encore long. Sans Parra, Barré, Waisea, ni beaucoup d’autres, Paris s’accroche. Zack Henry tient la baraque à l’ouverture, et Hirigoyen devrait revenir en troisième ligne. À Jean-Bouin, ce match contre Lyon sent la poudre.

Le LOU (8ᵉ, 49 pts), de son côté, est sous pression. Battu à domicile, il doit se reprendre à Paris. La finale du Challenge européen approche, et certains cadres sont laissés au repos ou touchés (Saginadze, Bamba, Chat, Ioane, Sopoaga). Mais le Top 6 est à portée, alors il faudra sortir le bleu de chauffe. Peut-être avec le retour de Tuisova ou Taufua pour remettre de l’impact.

Toulouse en mode gestion, le Racing sur le fil

Déjà qualifié en demi, Toulouse (1ᵉʳ, 84 pts) peut souffler. L’infirmerie est pleine : pas de Ntamack, Ramos, Mauvaka, Cros, Kinghorn, ni Remue. Des jeunes montent, et Willis, Ahki, Mallía sont de retour. L’idée ? Repartir de l’avant à Ernest-Wallon, après deux défaites en Top 14.

Le Racing 92 (11ᵉ, 47 pts) doit encore assurer son maintien. Sans Farrell, Taofifenua, ni vrai leader dans le jeu, les Franciliens s’en remettent à Tedder, Gibert, Fickou ou encore un possible retour de Arundell. Une victoire à Toulouse paraît improbable, mais un bonus défensif ferait du bien.

La Rochelle-Montpellier, le vrai quart de finale

Même nombre de points (52 chacun), même pression. Ce Stade Rochelais – MHR a tout d’un huitième de finale. Les Maritimes retrouvent du monde au bon moment : Danty, Colombe, Sclavi, Dulin, Douglas, entre autres, sont opérationnels. Vunivalu et Kaddouri manquent encore, mais l’équipe-type se reforme.

En face, Montpellier avance sur une corde raide. Carbonel, Willemse, Forletta, Tu’inukuafe, Bouthier sont absents, mais Chalureau revient, et Doumayrou aussi. Il faudra un énorme match à Deflandre pour repartir avec autre chose que des regrets. La dernière chance pour défendre leur titre 2022 passe peut-être par là.

Une journée à guichets fermés dans les esprits

Cette J24 ne distribue pas encore les tickets, mais elle barre déjà des noms. Que ce soit pour les demi-finales, le Top 6 ou le maintien, tout le monde joue gros. Entre les absents qui chamboulent les feuilles de match et les ambitions contrariées, la pression monte d’un cran.

Le week-end s’annonce brûlant sur tous les terrains.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO