Samedi soir, le Racing 92 se déplace à Ernest-Wallon pour affronter le Stade toulousain, solide leader du Top 14. À trois journées de la fin de la phase régulière, les Ciel et Blanc s’apprêtent à passer un véritable crash-test. Patrice Collazo ne s’en cache pas : ce rendez-vous sera bien plus qu’un match, c’est une épreuve de vérité.
Pas de débat sans engagement total
Avant ce choc, Collazo a prévenu : aucun relâchement ne sera toléré. « Si on va là-bas en demi-teinte, il n’y aura ni débat ni discussion », a-t-il asséné en conférence de presse (source : Rugbyrama). Le ton est donné. Contre une équipe aussi rodée et rapide que Toulouse, le moindre flottement se paie comptant.
Il évoque même un certain climat d’alerte autour de ce match : « Le warning clignote un peu plus fort » . Face à un adversaire qui impose autant le respect, la préparation n’a rien d’ordinaire. Il s’agit d’être « au niveau du rythme, de l’investissement, de la vitesse », sous peine de passer à côté dès le premier quart d’heure.
Collazo attend une réponse d’attitude, pas seulement de résultat
L’état d’esprit, c’est le point central du discours du manager francilien. Pour lui, ce match doit surtout révéler quelque chose dans l’engagement collectif : « Ce qui m’intéresse, c’est le comportement qu’on va avoir et ce qu’on pourra ressortir de ce match. Ce qui serait emmerdant, c’est s’il n’y a rien à ressortir dans le contenu et dans l’état d’esprit », insiste-t-il (Actu.fr).
Il sait que Toulouse ne pardonne rien, et que ce genre de rencontre peut soit élever une équipe… soit l’éteindre. Le mot d’ordre est donc simple : montrer qu’on existe, quel que soit le score final.
Une équipe capable du meilleur comme du flottement
Le Racing 92 est dans une position bancale : onzième avec 47 points, loin devant la zone rouge mais encore en embuscade pour la sixième place qualificative. Cette saison, les Racingmen ont montré qu’ils étaient capables de s’imposer là où personne ne les attendait. Victoire à Clermont, succès à La Rochelle, exploit au Connacht en infériorité numérique… Les coups, ils savent les faire.
Mais ce qui les empêche d’enchaîner, c’est cette instabilité chronique, souvent visible à domicile. « On a fait des coups où personne ne nous attendait […] mais on a aussi perdu contre Pau ou Vannes à la maison », reconnaît Jordan Joseph. Et ce sont ces trous d’air que Collazo tente de colmater depuis son arrivée.
Une fin de saison qui s’annonce dense
Le classement reste ouvert. Montpellier, sixième, n’est qu’à cinq points. Une victoire à Toulouse relancerait complètement les Franciliens dans la course au top 6. Mais il faudra enchaîner derrière, car selon Le Garrec, une course à huit ou neuf équipes pourrait se dessiner dès ce week-end.
Le demi de mêlée est lucide : « Il faut penser à ce qu’on va pouvoir mettre face à Toulouse. Le reste, c’est la conséquence ». Pas question donc de se projeter. Le Racing devra d’abord répondre au défi immédiat.
Toulouse, théâtre d’un vrai test identitaire
Patrice Collazo le dit lui-même : il a déjà tout connu à Ernest-Wallon. Des raclées comme des victoires. Il sait que ce stade est une arène pour compétiteurs, et que seul un Racing à son meilleur niveau pourra y survivre.
Il résume l’état d’esprit attendu avec une formule sobre : « Pour un gros match, il faut deux équipes ». Sous-entendu : si le Racing ne montre pas le visage d’une vraie équipe samedi, il n’y aura tout simplement pas de match.
Et c’est sans doute ce qui donne autant de poids à cette rencontre : elle ne dira pas seulement où en est le Racing au classement. Elle dira qui est vraiment ce Racing 92.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO