Le staff du XV de France va passer trois jours en immersion au Stade Toulousain, du 27 au 29 mai, pour préparer la tournée estivale en Nouvelle-Zélande. Une plongée dans le quotidien du club champion de France qui s’annonce dense et stratégique.
Un stage au cœur du réacteur
Pas question de pause pour Fabien Galthié et ses adjoints. Alors que la saison du Top 14 bat son plein, le sélectionneur tricolore a calé un nouveau stage “club” avec son staff, comme il l’a déjà fait à Pau ou Toulon cette saison. Cette fois, direction Ernest-Wallon, où l’équipe de France va vivre pendant trois jours au rythme du Stade Toulousain.
L’idée ? Créer des ponts entre les méthodes du staff des Bleus et celles du club phare du rugby français. Au programme : débriefs, tests de modules d’entraînement, analyses vidéo, travail tactique, échanges de données, sans oublier des discussions croisées entre préparateurs physiques, analystes et staff médical. Tout le monde est de la partie, une bonne dizaine de membres du staff fédéral au total.
Toulouse, terrain familier pour les Bleus
Ce n’est pas un hasard si les Bleus ont choisi Toulouse. Avec la moitié de l’effectif tricolore ou presque issu du club rouge et noir — Dupont, Mauvaka, Baille, Marchand, Cros, Aldegheri, Flament, Roumat, Ntamack, Barassi, Ramos… la liste est longue — le staff ne sera pas en terre inconnue. Certains sont blessés, d’autres encore sur le terrain, mais tous font partie de l’environnement quotidien du XV de France.
En plus, le club mettra à disposition 42 joueurs, entre pros et espoirs, pour des séances grandeur nature. Une manière pour le staff des Bleus de tester ses idées comme en situation réelle, avec des séquences filmées, analysées, rejouées, commentées. Le tout, avec un niveau d’intensité digne d’un mini-camp d’entraînement.
Une méthode qui devient une habitude
Ce genre d’immersion commence à ressembler à une nouvelle routine pour Fabien Galthié. Il l’a dit lui-même : ce format permet de gagner du temps, de se mettre dans l’action et de ne pas travailler “dans une bulle”. Après Pau avant la tournée de novembre et Toulon juste avant le Tournoi, Toulouse devient une troisième étape dans cette saison à rallonge.
Chaque immersion suit un plan bien rodé : d’abord un gros debrief sur les compétitions passées, puis des tests sur le terrain, suivis d’un partage de stratégie avec le staff du club, comme si les Bleus allaient affronter les Toulousains. Et enfin, une phase d’observation où chacun pioche dans les méthodes de l’autre. Ça sent l’entraînement croisé à plein nez, et personne ne s’en cache.
Objectif Nouvelle-Zélande
Si ce stage tombe à pic, c’est aussi parce que la tournée d’été approche. Après un match amical prévu contre l’Angleterre le 21 juin — sans les demi-finalistes du Top 14 —, les Bleus s’envoleront pour la Nouvelle-Zélande pour une série de trois test-matchs (les 5, 12 et 19 juillet).
Ces trois jours à Toulouse s’inscrivent donc dans une logique de préparation accélérée. Travailler les automatismes, tester des combinaisons, affiner les analyses de performances… Tout cela en s’appuyant sur un club qui fonctionne quasiment comme une extension naturelle du XV de France.
Une relation gagnant-gagnant
Pour le Stade Toulousain, ce stage n’est pas un simple coup de projecteur. Il s’agit d’un échange de compétences, un moment où chacun peut enrichir ses pratiques. Les coachs rouges et noirs, de leur côté, pourront décortiquer les méthodes fédérales et s’inspirer de certains procédés. Le staff des Bleus, lui, repartira avec des insights concrets, issus d’un contexte de très haut niveau.
Et quand on sait que le Stade affrontera Lyon en Top 14 juste après cette immersion, l’intensité ne risque pas de redescendre. Galthié et son staff plongeront dans un contexte hyper-compétitif, ce qui colle parfaitement avec leur objectif : se préparer au plus haut niveau, au plus près du réel.
Source : RMC Sport
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO