Dire que la saison de Camille Chat fut mouvementée est un doux euphémisme. En janvier dernier, le talonneur de 30 ans est remercié par son club de toujours, le Racing 92. La raison ? L’international français s’est présenté encore ivre de la veille à un entraînement. L’écart de trop.
Le joueur vit mal la chose et a alors des touches à l’étranger comme il l’a révélé au cours d’un long entretien à L’Équipe, paru ce mardi : « Je l’ai très mal vécu. J’étais hyper triste. Pour moi, c’était inimaginable parce que ça faisait presque douze ans que j’étais au Racing et parce que j’ai un rapport exceptionnel avec Jacky […] J’avais des plans à l’étranger, au Japon et en Angleterre, aux Saracens, pour six mois. Sinon, j’avais même pensé à partir dans un camp de boxe thaï en Thaïlande.J’avais juste besoin de me reprojeter ».
Le LOU lui a tendu la main, fin des excès
Alors qu’il avait perdu goût au rugby, Chat atterri finalement à Lyon. D’abord pour six mois. Mais ses bonnes performances (7 matchs, 4 essais toutes compétitions confondues) poussent les dirigeants rhodaniens a prolongé son contrat pour quatre saisons supplémentaires.
Une rédemption pour un joueur tiraillé, excessif. Toujours pour L’Équipe, celui-ci, dans un témoignage fort, avoue avoir arrêté l’alcool après l’épisode survenu au Racing : « Je ne suis pas du tout alcoolique, mais en tant que sportif de haut niveau, on a très souvent une forme d’excès quand on fait les choses. Moi, je suis excessif quand j’aime quelqu’un. Je suis excessif quand je fais du sport. Je suis excessif quand je fais la fête. Et quand je buvais, malheureusement, j’ai eu aussi besoin d’aller au bout des choses. C’est un peu une forme de destruction. Je ne sais pas pourquoi. J’en ai déjà parlé à plusieurs psys. J’ai toujours été dans l’extrême, dans le bien comme dans le mal. Je dois trouver une forme de moyenne. Cette histoire m’a fait réfléchir sur moi-même. Il était temps ».
Fini « les bringues », Camille Chat semble désormais vouloir prendre un nouveau tournant dans sa vie d’homme mais aussi dans sa carrière rugbystique. À l’heure de la maturité, celui qui a tant fait rugir les pelouses de Top 14 s’épanouit désormais pleinement dans son nouveau club et dans son quotidien, désormais plus sain. Pour le plus grand plaisir du LOU.
Biberonné au rugby, tombé malade de ce sport lors de la Coupe du Monde 2003, alors que je savais à peine marcher, je suis le seul sudiste ayant renié le Stade Toulousain pour l’autre Stade… Français. Condamné à souffrir avec mon club de cœur, j’espère vous transmettre mon amour pour la balle ovale à travers XV Ovalie !