À quelques jours du derby entre Castres et Toulouse, les regards se tournent autant vers le terrain que vers les micros. Une sortie médiatique de Pierre-Yves Revol, président du CO, sur le salary cap a mis un peu de tension dans l’air. Alors que certains y ont vu une pique en direction du Stade Toulousain, Revol a pris la parole pour clarifier, tempérer, et remettre l’accent sur l’essentiel : le rugby.
Une lettre, un malentendu, et une mise au point
Tout est parti d’un courrier envoyé par Revol fin mars à la LNR, dans lequel il plaidait pour une réforme du salary cap. Un message global, selon lui, mais que certains ont vite interprété comme une charge à peine déguisée contre le Stade Toulousain. Ugo Mola n’a pas vraiment laissé passer, évoquant une “belle déclaration de leur président nous concernant”.
Du coup, Revol a recadré : “Évitons les raccourcis. Mon propos a toujours été d’ordre général”, a-t-il expliqué dans La Dépêche du Midi. Il précise avoir été à l’origine de ce système, et vouloir juste en améliorer la crédibilité. “L’affaire du Stade Toulousain a été logiquement traitée… c’est du passé.” L’histoire de Jaminet, souvent utilisée comme exemple de limites du système, est donc refermée.
L’ambiance ? “Ce n’est pas l’habitude de la maison de polémiquer”
Le patron castrais a aussi profité de l’émission Ici c’est le Stade sur France Bleu Occitanie pour recentrer le débat sur le terrain. Interrogé sur la symbolique du match au Stadium de Toulouse, Revol l’a dit sans détour : “Ce n’est pas anodin, beaucoup de nos joueurs vont découvrir cette enceinte.” Et s’il y a bien une chose qu’il ne veut pas : que la rencontre soit polluée par des histoires de coulisses.
Il en a profité pour glisser un rappel pas anodin sur Ugo Mola : “Il a longtemps été salarié au CO, joueur puis entraîneur. Il a même perdu une demi-finale sous nos couleurs contre le Stade”, histoire de remettre un peu de contexte à ce dialogue par déclarations interposées (rugbytoulouse.com, 23 avril).
Et pour enfoncer le clou, une phrase qui résume l’attitude du club tarnais : “Ce n’est pas l’habitude de la maison de polémiquer, surtout publiquement. Et encore moins avant un match comme celui-ci.”
Une affiche pleine de tension… sur le bon canal
Côté terrain, Castres est 5e avec 53 points, Toulouse est premier avec 74. Ce derby, joué hors phase finale mais à grosse saveur de printemps, pourrait valoir très cher en vue du Top 6. Les deux clubs sont en forme, chacun avec ses armes, et les supporters s’attendent à une belle empoignade.
Ajoutez à ça un week-end 100% rugby dans la région, avec aussi Montauban-Colomiers délocalisé à Ernest-Wallon, et vous obtenez un concentré d’ovalie. “Un spectacle festif”, insiste Revol sur France Bleu, comme un message à tout le monde : joueurs, supporters, médias.
Focus sur le rugby, pas sur les micros
Dans un climat parfois électrique, Revol aura au moins eu le mérite de recadrer la discussion. Son objectif est clair : mettre fin aux polémiques et se recentrer sur le jeu. Le derby, c’est samedi à 14h30. Et cette fois, tout le monde semble d’accord pour que la vraie réponse se fasse sur la pelouse.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO