Ce samedi à 16h30, l’Aviron Bayonnais reçoit la Section Paloise au stade Anoeta pour un derby basco-béarnais qui sent la poudre. Entre blessures, comptes à régler et espoirs de phases finales, le décor est planté pour un choc qui va peser lourd.
Des Bayonnais touchés mais toujours debout
La courte défaite à La Rochelle (23-22) a laissé des traces. Plusieurs cadres bayonnais sont sortis amochés, mais les nouvelles sont plutôt rassurantes cette semaine. Tevita Tatafu, qui avait quitté le terrain en boitant, a repris l’entraînement sans souci. Il devrait bien tenir sa place en première ligne. Même constat pour Guillaume Martocq, remis d’une suspicion de commotion, et Mateo Carreras, strappé au coude mais opérationnel.
D’autres sont plus incertains. Giudicelli et Poloniati, blessés contre La Rochelle, sont encore ménagés. Facundo Bosch et Arthur Iturria pourraient les suppléer. Le pilier Swan Cormenier était absent mardi mais son cas n’inquiète pas outre mesure. En revanche, Aurélien Callandret a écourté sa séance, bras en écharpe, et Nadir Megdoud, gêné au dos (hernie discale), est d’ores et déjà forfait.
Malgré ces pépins, l’état d’esprit reste solide. L’équipe veut tourner la page de La Rochelle et se recentrer sur ses points forts : mêlée et défense.
Côté Pau, ça rame fort mais ça ne décolle pas
La Section est dans le dur. En trois matchs, elle n’a pas dépassé les 25 points, a inscrit à peine cinq essais et en a encaissé dix-sept. L’efficacité offensive est en berne, la défense fuit, et la frustration monte. Clément Laporte ne cache plus son agacement : « On n’est pas du tout réalistes ».
Techniquement, ça reste propre par séquences. Mais le manque de tranchant dans les zones de marque plombe les Palois. Deux essais refusés face à l’UBB, un pack remanié qui n’a pas dominé comme attendu… et un mental qui flanche dans les moments chauds. C’est ce cocktail qui les empêche de basculer du bon côté face aux gros.
Le capitaine Luke Whitelock peine à retrouver son niveau d’avant blessure, et Beka Gorgadze a moins d’impact. Le retour de Lucas Rey pourrait faire du bien, alors que derrière, Simmonds et Maddocks sont toujours absents.
Anoeta, l’heure de laver l’affront
Le match aller reste un mauvais souvenir pour Bayonne : 51 points encaissés au Hameau. Un score qui pique encore. Joël Rey, coach des avants, ne mâche pas ses mots : « Ça fait mal, il faut qu’on s’en souvienne samedi ».
L’enjeu dépasse le classement. Bayonne est 4e, bien placé dans la course au top 6, mais talonné par Castres et Lyon. Une victoire est donc presque obligatoire pour rester devant. L’envie de revanche, elle, est déjà bien là. Ce match, c’est aussi une question d’orgueil.
Un calendrier corsé pour Pau, et peu de marge
La Section n’a plus le droit à l’erreur. Elle est 10e, à 5 points de la 6e place et à 1 de la 8e. Mais les dernières journées ne laissent pas vraiment de répit : trois déplacements (Bayonne, Lyon, Vannes) et deux réceptions contre Toulon et La Rochelle.
Surtout, une seule victoire à l’extérieur cette saison. Le bilan contre les équipes du top 8 est faiblard : 19 points pris sur 60 possibles. Et dans cette lutte pour les barrages, chaque faux pas peut coûter cher.
Le maintien ne semble plus menacé, mais pour rêver encore un peu plus haut, Pau va devoir hausser le ton… et très vite.
Un derby à haute intensité, entre tension et ambition
Bayonne veut conserver sa place de choix, laver l’affront du match aller et continuer d’avancer vers les phases finales. Pau joue son va-tout dans un sprint final compliqué et cherche un déclic mental.
Entre les blessés qui reviennent, ceux qui manquent, les promesses non tenues côté palois et l’envie de revanche chez les Basques, le derby s’annonce électrique. À Anoeta, ce samedi, ça risque de chauffer.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO