Le Stade Toulousain et le Castres Olympique vont se retrouver ce samedi 26 avril pour ce qui est bien plus qu’un simple match de Top 14. Le derby d’Occitanie s’annonce tendu, pas seulement pour ce qu’il va se passer sur la pelouse… mais aussi pour tout ce qui se joue en coulisses depuis plusieurs semaines.
Un courrier salé signé Revol
Tout est parti fin mars, quand Pierre-Yves Revol, président du Castres Olympique, a envoyé une lettre au nouveau patron de la LNR, Yann Roubert, pour demander un durcissement des règles autour du salary cap.
Sans jamais nommer Toulouse, il est difficile de ne pas faire le lien avec « l’affaire Jaminet », qui avait mis en lumière des irrégularités dans les paiements au sein du club rouge et noir.
Dans sa lettre, Revol demandait des sanctions plus fortes :
« Les amendes financières ne dissuadent pas certains clubs d’enfreindre le règlement. Il faut donc aller plus loin avec des sanctions relatives à l’interdiction de recrutement et au retrait de points » (Le Figaro).
Et même s’il affirme ne pas vouloir pointer qui que ce soit :
« Mon propos ne vise pas à stigmatiser l’un ou l’autre […] mais pour rester crédibles, nous devons apporter une réponse forte » .
Mola ne laisse rien passer
Ugo Mola, manager du Stade Toulousain, n’a pas tardé à répondre après la victoire de ses joueurs contre le Stade Français (27-21). En conférence d’après-match, il a dégainé avec un brin d’ironie bien senti :
« On a eu droit à une belle déclaration de leur président… On va se préparer, on les accueille bien, on les met au Stadium donc on va se préparer à faire un bon match contre Castres » (La Dépêche).
Et quand on lui parle de “derby”, il désamorce le tout avec un sourire :
« Non, non ce n’est pas un derby, c’est la 22e journée il me semble, c’est ça ? Merci à vous ».
Le feu couve depuis longtemps
Ce n’est pas une nouveauté : entre Toulouse et Castres, le courant passe rarement. Mais là, entre les accusations voilées, les réponses piquantes et le contexte sportif tendu, la tension est montée d’un cran.
Mola connaît bien la maison castraise pour y avoir joué entre 1997 et 2005, puis brièvement entraîné. Revol n’en est pas à sa première sortie tranchante non plus. Le match de samedi va se jouer avec tout ça en tête, et ça va peser.
Un derby qui s’annonce chaud… sur tous les plans
Coup d’envoi à 14h30 samedi au Stadium, dans une ambiance qui promet d’être électrique. Le Top 6 est dans le viseur pour les deux équipes, mais il est clair que cette fois, le terrain ne suffira pas à contenir la rivalité.
Le derby a déjà commencé – dans les médias, au micro, entre lignes, et entre ego.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO