La rencontre entre le Stade Français et le Stade Toulousain vient de prendre fin. Et malgré une équipe remaniée, la bande à Ugo Mola a une nouvelle fois su se sublimer pour décrocher un succès à l’extérieur. Pour Paris, l’état d’urgence est décrété. Jamais le club de la capitale ne s’était retrouvé dans pareille situation, après son retour dans l’élite aux prémices des années 2000.
Aucun fond de jeu
Alors oui, vous pouvez nous parler de la saison 2020, arrêtée par le Covid ou celle de 2017-2018, dans laquelle les Stadistes ont décroché in-extremis leur maintien. Toujours est-il que jamais depuis sa remontée en première division, le Stade Français Paris ne s’était retrouvé, au soir de la 21e journée, dans une situation si préoccupante. Ce soir contre Toulouse, ils ont touché le fond dans un Classico qui n’en avait que le nom.
Après une entame catastrophique, rapidement menés 17-0, les Parisiens se sont rebiffés, profitant du carton jaune de Chocobares pour franchir deux fois la ligne (14-17, mi-temps). On a bien cru à une révolte. Il n’en fut rien, tant les coéquipiers d’un Juan Cruz Mallia encore une fois grandiose, ont maîtrisé le second acte. Même lorsque Sekou Macalou a plongé derrière la ligne, Henry transformant et ramenant son équipe à six longueurs à quelques minutes du trille final, on a difficilement cru à un retournement de situation (21-27, score final).
Parce qu’au-delà de la défaite, c’est la bouillie de rugby proposée par les protégés de Paul Gustard qui nous alarme. Certes, nous nous montrons sévères, certes les conditions météorologiques étaient désastreuses mais le rugby proposé est indigent et pire, les soldats roses n’arrivent plus à dominer leurs adversaires devant, chose qui a pu faire leur force par le passé et qui peut permettre de remporter des matchs à couteaux tirés lorsqu’on lutte pour le maintien.
Situation comptable alarmante
Avec aucun point glané ce dimanche soir, Paris reste cantonné à la douzième place avec 36 points, à égalité avec Perpignan treizième et barragiste. Autant dire que la suite s’annonce décisive. Les partenaires de Paul Gabrillagues se déplacent au Racing, quatre longueurs devant au classement puis se rendront à Aimé-Giral pour un match qui déterminera sûrement l’issue de la saison.
La situation est alarmante et les supporters parisiens ne voient pas de solution à une saison en eaux troubles. Une victoire dans le derby à l’Arena, le week-end prochain, pourrait relancer la machine à cinq journées de la fin de l’exercice.
Biberonné au rugby, tombé malade de ce sport lors de la Coupe du Monde 2003, alors que je savais à peine marcher, je suis le seul sudiste ayant renié le Stade Toulousain pour l’autre Stade… Français. Condamné à souffrir avec mon club de cœur, j’espère vous transmettre mon amour pour la balle ovale à travers XV Ovalie !