Parmi tous les résultats de cette après-midi de Top 14, l’un d’entre eux a forcément fait l’objet d’une attention particulière. En s’imposant au bout du suspense contre Bayonne (29-28), La Rochelle a remporté sa première victoire depuis trois mois et demi et un succès arraché dans les derniers instants contre la classe biberon toulousaine.
Forcément une éternité, pour une équipe de ce calibre, qui n’avait plus connu pareille crise depuis des lustres. Face à Bayonne, les Rochelais ont mené, souffert, puis on a longtemps cru une nouvelle fois que le sort s’acharnerait sur une équipe qui ne sait plus gagner. Mais contrairement aux dernières sorties, la pièce est cette fois-ci tombée du bon côté et les Maritimes ont décroché un succès aussi précieux mentalement que comptablement.
Un renouveau, vraiment ?
Alors qu’ils avaient parfaitement entamé la rencontre par un essai de Jegou, un écart agrandi par la botte d’Hastoy, les Rochelais sont finalement restés à portée de fusil de Bayonnais menaçants, notamment sur ce cafouillage qui profitera à Carreras. Aux citrons, les Rochelais n’ont que 8 points d’avance (16-8).
Pire encore, on pense les vieux démons ressurgir quand l’Aviron reprend les commandes de la partie, menant 25-19 après les essais successifs de Tatafu et Habel-Kuffner. Mais Antoine Hastoy, impeccable face aux perches et auteur d’un 100%, a pu offrir une victoire qui fuyait le Stade Rochelais depuis le 4 janvier (29-28).
La question reste désormais de savoir si les partenaires de Grégory Alldritt se sont relancés dans la course au Top 6. Difficile à dire. Sur le plan comptable, les Rochelais ont encore quatre points de retard sur Lyon, sixième et premier qualifiable. Autant dire que rien n’est joué. Cependant, les Maritimes restent fébriles et la rencontre de ce samedi l’a encore prouvé. Tout ne semble se jouer qu’à un fil.
Ce constat, c’est lorsque l’on voit le verre à moitié vide. Car si on le tourne dans l’autre sens, ce succès peut être un déclic pour les échéances restantes. Surtout qu’éliminés de la Champions Cup, les protégés d’O’Gara n’ont plus que le Top 14 à jouer. Les rencontres qui vont suivre seront scrutées de près. Mais si La Rochelle se met en mode commando, il ne serait pas étonnant de participer aux joutes printanières.
Biberonné au rugby, tombé malade de ce sport lors de la Coupe du Monde 2003, alors que je savais à peine marcher, je suis le seul sudiste ayant renié le Stade Toulousain pour l’autre Stade… Français. Condamné à souffrir avec mon club de cœur, j’espère vous transmettre mon amour pour la balle ovale à travers XV Ovalie !