C’est l’histoire d’un talent gâché, d’un joueur qui a illuminé de toute sa classe l’Hexagone. Champion de France en 2016 avec le Racing 92, Johan Goosen est dans la foulée élu meilleur joueur de Top 14. Puis sa carrière dérape. Du jour au lendemain, il disparait dans la nature, annonce sa retraite sportive, rompt son CDD avec la formation francilienne pour signer un CDI en Afrique du Sud avec une entreprise spécialisée dans la vente de selles de chevaux. Avant un retour controversé en 2018 du côté du MHR.
Des histoires de gros sous dont nous n’aurons probablement jamais tous les tenants et aboutissants. Toujours est-il que “Goose”, malgré quelques nouveaux éclairs de génie avec Montpellier (vainqueur de la Challenge Cup en 2021) puis aux Bulls, n’a jamais eu la carrière qu’on lui promettait lorsqu’à 24 ans, celui-ci se trouvait sur le toit du rugby français voire mondial. Capable de jouer ouvreur, centre ou arrière, il ne compte que 13 petites sélections avec les Springboks alors que certains l’érigeaient déjà en future légende de la nation Arc-en-ciel. Treize pauvres capes, faméliques, au vu de son talent.
Un corps meurtri, Goosen vers la retraite
Et à désormais 33 ans, le natif de Burgersdorp se dirige vers la retraite sportive. Bon nombre de spéculations ont germé il y a de cela quelques mois, lorsque le Sud-Africain est sorti en mai dernier au bout de onze petites minutes face à Cardiff, touché au genou. Une rechute et surtout une énième blessure pour un joueur qui a vu son ascension stoppée par certains choix douteux mais surtout, par de lourds pépins physiques à outrance.
Certains disaient que cette blessure, pouvait être la dernière d’une longue liste débutée en 2012 alors qu’il n’était qu’un Baby Bok. Mais insaisissable dans la vie comme sur le terrain, Goosen a fait taire les mauvaises langues et est revenu pour disputer la finale d’URC perdue contre le Leinster (32-7). Avant encore de tomber. Celui qui a subi quatorze interventions chirurgicales aux genoux durant sa carrière connaît désormais des problèmes au mollet qui l’ont contraint de renoncer au début de saison avec la franchise de Pretoria.
S’il n’a toujours pas disputé la moindre minute cette saison, son retour était envisagé pour la Champions Cup qui débute ce week-end. Mais on vous le donne en mille, le joyaux d’1m84 pour 89 kilos a une nouvelle fois rechuté, son mollet trop douloureux et est absent du groupe élargi communiqué par la formation sud-africaine pour disputer la compétition. Comme le relaie Super Sport, les rumeurs d’une retraite enflent de nouveau, Goosen étant usé par un corps meurtri. Les pensionnaires du Loftus ont d’ailleurs vu débarquer en prêt le demi d’ouverture des Lions Kade Wolhuter, preuve qu’un retour de Goosen n’est pas à l’ordre du jour.
Si en Afrique du Sud, quelques personnes veulent croire à un énième come-back de l’ancien enfant prodige, la majorité pensent au contraire, que ce nouveau souci au mollet va sceller le sort d’un joueur que l’on a adoré, admiré mais qui nous laissera indéniablement sur notre faim.
Biberonné au rugby, tombé malade de ce sport lors de la Coupe du Monde 2003, alors que je savais à peine marcher, je suis le seul sudiste ayant renié le Stade Toulousain pour l’autre Stade… Français. Condamné à souffrir avec mon club de cœur, j’espère vous transmettre mon amour pour la balle ovale à travers XV Ovalie !

