Le XV de la Rose termine sa tournée invaincu avec une quatrième victoire en autant de rencontres. Après l’Australie, les Fidji et la Nouvelle-Zélande, c’est l’Argentine qui a subi la loi des hommes de Sa Majesté à Twickenham (27-23), malgré une fin de match canon. Surtout, la bande à Steve Borthwick reste sur onze succès consécutifs alors que les partenaires de Juan Cruz Mallia, sorti sur blessure, pourront nourrir des regrets.
Une Angleterre pragmatique
L’Angleterre concrétisait une première belle séquence dans le camp argentin par un nouveau drop de l’artificier George Ford (3-0, 8e). Sur le renvoi qui suit, un box-kick de Spencer mettait en difficulté l’arrière garde sud-américaine et c’est le centre Max Ojomoh qui profitait de l’aubaine pour plonger en Terre promise (10-0, 10e).
L’Argentine faisait alors le siège des 22 mètres anglais mais manquait de justesse et d’efficacité. Trop maladroits balle en main, les Pumas se sont alors exposés au contre et les Anglais, bien plus cliniques, trouvaient une deuxième fois la faille sur une merveille de passe au pied d’Ojomoh pour l’insaisissable ailier Immanuel Feyi-Waboso (17-0, 26e).
L’Argentine continuait de galvauder plusieurs occasions comme sur cette percée de Matias Moroni mal terminée. Mais sur une pénalité lointaine d’Albornoz, la bande à Felipe Contepomi, stoppait l’hémorragie (17-3). Les Anglais, se montraient une dangereux mais égaraient une pénalité et un essai tout fait avant la pause.
L’Argentine se rebiffe et frôle l’exploit
Au début de la deuxième période, l’Argentine arrivait enfin à concrétiser ses velléités offensives. Après plusieurs temps de jeu, le Montpelliérain Justo Piccardo, exceptionnel ce dimanche, permettait à son équipe de recoller aux basques des locaux (17-10, 46e).
Toujours aussi dominateur face au froid réalise anglais, les coéquipiers de Marcos Kremer poursuivaient leur remontée, à l’image de leur victoire en Écosse la semaine passée. Tomas Albornoz (50e), puis Santiago Carreras (58e), remettaient leur équipe à une longueur (17-16).
Mais toujours aussi chirurgicaux, meilleurs dans les airs et usant de leur jeu au pied de pression, les Anglais vont concrétiser encore et toujours leurs rares incursions dans le camp adverse. Sur un énième travail d’un Ojomoh intenable, Henry Slade franchissait la ligne avant qu’une ultime pénalité ne scelle pensait-on, le sort du match.
Mais à quelques secondes du terme, Rodrigo Isgro permettait à l’Argentine de croire à un fol exploit. Une ultime action au scénario hitchcockien. Une relance de l’en-but puis une touche à cinq mètres et un lancer perdu qui avait finalement raison des Pumas. 27-23 score final. L’Angleterre s’en sort bien face à une Argentine qui fait aujourd’hui partie des meilleures nations de ce sport.
Biberonné au rugby, tombé malade de ce sport lors de la Coupe du Monde 2003, alors que je savais à peine marcher, je suis le seul sudiste ayant renié le Stade Toulousain pour l’autre Stade… Français. Condamné à souffrir avec mon club de cœur, j’espère vous transmettre mon amour pour la balle ovale à travers XV Ovalie !