C’est une défaite qui va faire mal mais qui ne souffre malheureusement d’aucune contestation. Si le XV de France méritait mieux il y a deux ans, cette fois-ci la réalité est tout autre. Impuissants, les Bleus étaient ce samedi soir à Saint-Denis, inférieurs à une Afrique du Sud qui n’a jamais paru aussi forte, presque injouable et qui a décroché un succès mérité à 14 contre 15 (17-32).
S’ils n’ont jamais lâché le score durant une bonne heure de jeu, les Tricolores ont fini par céder, usés par la rudesse sud-africaine et son banc XXL. En conférence de presse d’après match, dans des propos relayés par L’Équipe, Thibaud Flament dressait un constat terrible mais tristement réaliste.
“On prend 30 points, ça veut dire qu’on n’est clairement pas au même niveau qu’eux“
Le deuxième ligne assure qu’une différence de niveau sépare le XV de France et les Springboks aujourd’hui. Mais le Toulousain se veut optimiste pour l’avenir et croit en un groupe aux qualités indéniables : “Il me semble qu’on a moins joué à 15 contre 14. Alors qu’en première mi-temps, à 15 contre 15, on a beaucoup joué et on les a dominés. Après la pause, on est rentrés dans leur système en allant de touches en mêlées. Et quand tu fais ça contre eux, tu te confrontes à un rouleau compresseur contre lequel tu as du mal à rivaliser […] Aujourd’hui, on prend 30 points, ça veut dire qu’on n’est clairement pas au même niveau qu’eux. Mais je trouve qu’on a des ressources en interne, une expérience qu’on n’a pas bien exploitée aujourd’hui. Je suis très confiant pour la suite. Ce match est sur la trajectoire qui doit nous mener jusqu’à la prochaine Coupe du monde en Australie. On a perdu mais on a encore appris des choses“.
Il n’est pas question de tout dramatiser. Les Français, qui restent dans le haut du panier du rugby mondial, ont fait face à la meilleure équipe actuelle, un monstre qui écrase même les nations fortes de ce jeu. Il faudra cependant tirer des enseignements et rebondir dès samedi face aux Fidji.
Biberonné au rugby, tombé malade de ce sport lors de la Coupe du Monde 2003, alors que je savais à peine marcher, je suis le seul sudiste ayant renié le Stade Toulousain pour l’autre Stade… Français. Condamné à souffrir avec mon club de cœur, j’espère vous transmettre mon amour pour la balle ovale à travers XV Ovalie !

