France – Afrique du Sud : un match à haute tension dont on va (encore) parler pendant des mois

Written on 04/11/2025

Deux ans après un quart de finale qui a laissé des traces, le XV de France retrouve l’Afrique du Sud au Stade de France ce samedi. Pas vraiment un match comme les autres : ambiance électrique, rancune jamais digérée, compos tendues et arbitrage encore dans toutes les têtes.

En bref

  • Une revanche dans l’air : France – Afrique du Sud, remake brûlant du quart de finale de 2023
  • Arbitrage encore dans le viseur : Les décisions de Ben O’Keeffe restent en travers de la gorge
  • Les Boks rappellent un joueur contrôlé positif : Le cas Ntlabakanye fait déjà jaser
  • Le jeu au pied, priorité bleue : Ramos et les siens veulent enfin mieux gérer la pression

Le match de 2023 hante encore tout le monde

Ça fait deux ans, mais on dirait que c’était hier. Le 15 octobre 2023, la France est éliminée en quart de finale de “sa” Coupe du monde par les Springboks, 29-28. Un match fou, tendu, et surtout… entaché, pour beaucoup, par un arbitrage jugé très limite. Antoine Dupont n’avait pas mâché ses mots, Vincent Moscato non plus. Encore aujourd’hui, l’affaire revient sur la table : en-avant d’Etzebeth pas sifflé, fautes sud-africaines ignorées… « Une tricherie terrible », balance encore Moscato. Pas sûr que tout le monde ait digéré.

Côté sud-africain, un retour qui dérange

Les Springboks n’arrivent pas les mains vides. Ils viennent de coller un 61-7 au Japon, histoire de se chauffer. Mais ils débarquent avec un joueur dont la présence fait tiquer : Asenathi Ntlabakanye, pilier rappelé après la blessure d’Ox Nche. Le souci ? Deux contrôles antidopage positifs cette année. Le premier a été justifié par des raisons médicales floues, le second a révélé de la DHEA, un stéroïde connu. Pas suspendu pour l’instant, mais sous surveillance. Et sur la pelouse samedi.

Erasmus refroidit les ardeurs

Malgré leur statut de doubles champions du monde, Rassie Erasmus joue la carte de la prudence. Après la démonstration face au Japon, il a calmé tout le monde : « Jouer en France, c’est une cocotte-minute. » Et il sait de quoi il parle. Pour lui, pas question de tomber dans l’euphorie : ce match contre les Bleus est un vrai test, dans un contexte explosif. Erasmus veut surtout garder son groupe concentré : la tournée d’automne sert à construire en vue de 2027, pas à fanfaronner.

Le pied, l’arme fatale qu’il fallait sortir plus tôt

Dans les leçons tirées de 2023, le jeu au pied est tout en haut de la liste. Fabien Galthié l’a martelé : il faut mieux gérer l’occupation et mettre la pression au pied. Lors du quart perdu, la France avait eu plus de possession et plus d’occupation… mais les Boks ont été plus malins au pied : 29 coups de pied contre 24 côté français, et surtout beaucoup mieux placés. Résultat, ils ont fait mouche là où les Bleus ont gaspillé. Cette fois, Thomas Ramos et sa bande comptent bien inverser la tendance.

Objectif 2027, mais sans zapper 2025

Du côté des Bleus, on jure que l’esprit revanche n’est pas au centre de tout. « On est plus tournés vers 2027 », dit Louis Bielle-Biarrey. Peut-être. Mais entre la défaite à domicile, les polémiques arbitrales, et l’envie de marquer le coup dès le premier match de la saison, ce France – Afrique du Sud ressemble quand même à une belle grosse occasion de recoller les comptes. Et de remettre un peu de bleu dans les têtes.

Stade plein, tension max

Ce match, c’est la rentrée des Bleus, le retour des Boks, et un paquet de comptes à régler. Les 80 000 spectateurs du Stade de France ne s’y trompent pas : l’ambiance promet d’être volcanique. Entre arbitrage, dopage, stratégie, et revanche froide, le cocktail est bien chargé. Reste à voir si les Bleus auront les moyens de prendre enfin le dessus.

Coup d’envoi samedi 8 novembre à 21h10, en direct sur TF1.

Clovis

Clo, c’est notre gars sûr quand il s’agit de parler rugby. Il a ce don pour te transporter au cœur du match, te faire sentir la boue, entendre les impacts, vivre les essais comme si t’y étais. Avec lui, chaque article est une plongée dans ce qui fait le sel du rugby : passion, intensité, et un brin de folie.