Le troisième ligne du Stade Toulousain Jack Willis a été sacré meilleur joueur du Top 14 lors de la 21e édition de la Nuit du Rugby, ce lundi soir à l’Olympia. Une cérémonie où Louis Bielle-Biarrey, Jérôme Bosviel, ou encore Madoussou Fall-Raclot ont eux aussi brillé. Et une édition qui récompense autant les performances que les parcours humains.
En bref
- Jack Willis (Toulouse) élu meilleur joueur du Top 14, devant Thomas Ramos et Sireli Maqala
- Louis Bielle-Biarrey repart avec deux trophées : meilleur international français et plus bel essai de la saison
- Jérôme Bosviel, 35 ans, sacré en Pro D2 après avoir porté Montauban jusqu’au Top 14
- Toulouse rafle aussi les prix du meilleur staff et de l’engagement sociétal pour son programme Sport et Cancer
Jack Willis, le patron du Top 14
Pas besoin d’être sélectionnable avec l’Angleterre pour briller. Depuis son arrivée à Toulouse, Jack Willis est devenu un pilier du vestiaire, un leader pendant les doublons, et un joueur respecté par tous. Défenseur intraitable, plaqueur chirurgical, et désormais capitaine en l’absence des internationaux, il incarne parfaitement l’ADN toulousain.
Ce lundi, il a été élu meilleur joueur du Top 14 par ses pairs. Une distinction remise par Teddy Riner lui-même. L’Anglais succède à Antoine Dupont (vainqueur en 2023 et 2024) et Zach Mercer (2022). C’est dire.
Bielle-Biarrey, deux trophées pour un ailier irrésistible
À seulement 22 ans, Louis Bielle-Biarrey continue d’affoler les compteurs et d’accumuler les récompenses. L’ailier de l’UBB a été doublement honoré :
- Meilleur international français de la saison
- Plus bel essai du Top 14, pour une réalisation exceptionnelle qui a enflammé les réseaux et les tribunes
Son Tournoi des Six Nations 2025 avait déjà été historique : 8 essais en 5 matchs, un Grand Chelem, et une régularité bluffante. Le gamin au casque rouge est désormais une valeur sûre.
Bosviel, l’incroyable récompense d’une fin de carrière en or
C’est l’histoire la plus belle de la soirée. Jérôme Bosviel, 35 ans, a été élu meilleur joueur de Pro D2. L’ouvreur de Montauban a été décisif toute la saison : 236 points inscrits, des drops de nulle part, un sang-froid légendaire. Et surtout, une montée en Top 14 avec l’USM, contre tous les pronostics.
Il a devancé Gabin Lorre, révélation passée par Béziers et aujourd’hui à Lyon. Et il n’est pas venu seul : son staff, composé de Tillous-Borde, Hough et Snyman, repart aussi avec le trophée du meilleur staff de Pro D2.
Toulouse, une saison pleine… et pleine de trophées
Le Stade Toulousain n’a pas fait dans la demi-mesure cette saison. Champion de France, club le plus représenté à la cérémonie, et doublement récompensé :
- Meilleur staff du Top 14 (Mola, Bouilhou, Poitrenaud, Thuery)
- Trophée de l’engagement sociétal, pour son programme Sport et Cancer qui accompagne chaque année plus de 200 patients
L’étoile toulousaine continue de briller sur et en dehors du terrain.
Révélation, Sevens, arbitres… les autres distinctions
- Gaël Dréan, ailier de Toulon, élu révélation de la saison
- Alexis Levron (Baabaas Sevens / Soyaux-Angoulême) : meilleur joueur du Supersevens
- Hawa Tounkara (Bobigny) : meilleure joueuse du Supersevens
- Pierre Brousset, de Rieumes, repart avec le trophée d’arbitre de l’année – une première pour lui
Du côté des femmes, Fall-Raclot et Feleu à l’honneur
Chez les féminines, deux trophées majeurs :
- Madoussou Fall-Raclot (Stade Bordelais) élue meilleure joueuse d’Élite 1
- Teani Feleu (Grenoble) sacrée meilleure internationale française, devant Manon Bigot (désormais retraitée) et Manae Feleu, sa sœur et capitaine du XV de France
Des choix salués par l’ensemble du monde amateur comme professionnel.
Une Nuit du Rugby bien plus qu’honorifique
Derrière les trophées, c’est aussi une célébration des parcours, des efforts et des trajectoires atypiques. Entre la jeunesse éclatante de Bielle-Biarrey, l’expérience classieuse de Bosviel ou le charisme tranquille de Willis, cette édition 2025 a raconté ce que le rugby fait de mieux : l’exigence, la transmission, et les émotions.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO