L’ancien boss de la musique chez Spotify, Jérémy Erlich, vient de faire un pas de plus dans l’univers du rugby en entrant officiellement au capital du Biarritz Olympique. Déjà impliqué dans la gouvernance du club depuis quelques mois, il met désormais 2 millions d’euros sur la table pour accompagner le BO dans sa relance. Une annonce qui redonne un peu d’air à un club qui cherche toujours à retrouver son lustre d’antan.
En bref
- Jérémy Erlich devient actionnaire du BO : L’ancien directeur musique de Spotify investit via sa société SAB Rugby LLC et récupère 35 % du capital.
- 2 millions injectés sur deux saisons : 1,5 million en actions et 500 000 euros en partenariat, sans toucher à l’apport de l’actionnaire principal.
- Changement de gouvernance dans les tuyaux : Une AG est prévue pour voter l’augmentation de capital et peut-être un nouveau mode de fonctionnement.
- Une vision ambitieuse mais ouverte : Le BO garde la porte ouverte à d’autres investisseurs, malgré ce nouveau soutien.
Une arrivée qui mijotait depuis février
Ce n’est pas vraiment une surprise. Jérémy Erlich n’est pas un inconnu au BOPB : il siège au conseil de surveillance depuis février. Mais jusqu’ici, il n’avait pas vraiment mis la main à la poche, notamment lors du plan de sauvetage du club en juin. Les discussions n’avaient jamais été rompues pour autant, et ces dernières semaines, le dialogue avec Cyril Arrosteguy, président du directoire, s’est accéléré. Résultat : un accord trouvé, signé, et officialisé ce jeudi.
C’est par le biais de sa société SAB Rugby LLC qu’Erlich fait son entrée dans le capital. Un investissement de 2 millions d’euros au total, répartis entre 1,5 million pour augmenter le capital du club et 500 000 euros en soutien opérationnel (communication, sponsoring, expérience stade, etc.). L’AG à venir devrait valider ce montage. Erlich deviendra alors actionnaire à 35 %, ce qui lui donne une minorité de blocage, mais sans pouvoir décisionnaire en solo.
Pas là pour faire joli
Erlich n’a pas prévu de s’immiscer dans la gestion du sportif. Pas de terrain, pas de vestiaire, mais une présence active dans la gouvernance. Il deviendra administrateur si un passage à un conseil d’administration est voté en AG — ce qui semble bien parti. Pierre-Edouard Stérin reste majoritaire et garde les rênes, avec une garantie de 2,7 M€ sur la saison. L’arrivée d’Erlich vient donc en complément, et non en remplacement.
Un discours ambitieux et calibré
Le communiqué du club parle de “bâtir les fondations d’un retour durable parmi l’élite”. L’idée : moderniser le club, lui donner une image plus internationale, attirer de nouveaux partenaires, améliorer l’expérience supporters, et surtout ramener du monde au stade. Le discours est bien huilé, mais on sent derrière une vraie envie de professionnaliser la structure et sortir le BO de l’ornière.
“Le Biarritz Olympique, c’est plus qu’un club, c’est une institution”, glisse Erlich dans le communiqué officiel du BOPB. “Notre engagement vise à lui redonner les moyens de ses ambitions.”
Et les autres investisseurs dans tout ça ?
On aurait pu penser que cette entrée au capital fermerait la porte à d’autres. Ce n’est pas le cas, selon Arrosteguy. Le club discute toujours avec la famille Bovis, intéressée depuis quelque temps. Ils ont même rencontré la direction et la mairie. Rien de bouclé pour l’instant, mais le BO garde les canaux ouverts. Et plus que jamais, chaque euro compte pour un club qui n’a pas encore retrouvé sa place en Top 14.
Un peu de calme pour mieux construire
Pour la direction du BO, cette arrivée est un vrai soulagement. “On est enfin tranquilles et apaisés”, lâche Arrosteguy.
Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas entendu ce genre de phrase du côté d’Aguilera. Le club va pouvoir se concentrer sur le terrain, sans avoir à gérer l’urgence financière en permanence. Et c’est déjà une bonne nouvelle.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO

