Crise à Grenoble : les présidents s’en mêlent, la grève des joueurs fait trembler la Pro D2

Written on 02/10/2025

L’affaire Nadau prend une nouvelle tournure à Grenoble. Alors que les joueurs du FCG menacent toujours de faire grève, les présidents de clubs professionnels montent au créneau. Dans un communiqué musclé, l’UCPR soutient la direction iséroise et tire à boulets rouges sur Provale. À deux jours du match face à Provence Rugby, le club est au bord de l’implosion.

En bref

  • L’UCPR dénonce la grève : Les présidents de clubs professionnels apportent leur soutien au FCG et mettent en garde contre les conséquences d’un boycott de match.
  • Provale dans le viseur : Le syndicat est accusé de jouer un jeu dangereux en appelant à un droit de retrait injustifié.
  • La direction du FCG reste ferme : Le club martèle que la mise à pied de Nadau repose uniquement sur ses propos tenus à Brive.
  • Grenoble toujours à l’arrêt : Les joueurs n’ont pas repris l’entraînement, et la tenue du match de vendredi est incertaine.

Le syndicat des présidents entre dans la bagarre

L’affaire ne se règle pas en interne, elle s’étale maintenant sur la place publique. Ce mercredi, l’UCPR, syndicat des présidents de clubs pros, a publié un communiqué incendiaire pour prendre le parti du FC Grenoble et dénoncer une situation qui, selon eux, menace l’équilibre de la Pro D2.

Derrière un langage diplomatique, le message est clair : le droit de retrait invoqué par les joueurs grenoblois ne tient pas. L’argument de l’encadrement insuffisant est balayé d’un revers, avec précision : deux autres membres du staff possèdent le diplôme requis pour encadrer l’équipe. Et si les joueurs refusent de jouer, ils mettront en péril non seulement leur club, mais aussi toute la compétition.

La fracture est totale

Depuis l’annonce de la mise à pied de Nicolas Nadau, l’entraîneur des trois-quarts, c’est bloc contre bloc. Le vestiaire s’est rangé derrière son coach, suspendu après des propos virulents envers le staff médical et Aubin Hueber, en pleine rencontre à Brive. Si les mots de Nadau ont choqué en interne (et sur les ondes de Canal+), les joueurs, eux, n’ont pas digéré la sanction.

Résultat : plus aucun entraînement depuis mardi, et un groupe qui brandit la menace d’un boycott du match contre Provence Rugby. Pour eux, ce n’est pas juste une sanction de plus : c’est la goutte de trop dans un club où le mal-être couve depuis des mois.

Provale, catalyseur de la révolte

Le mouvement s’est rapidement structuré autour de Provale, le syndicat des joueurs, qui a pris la parole mardi pour dénoncer des conditions de travail jugées indignes d’un club professionnel. Manque de respect, tensions internes, encadrement incomplet : le ton est dur, et tranche avec les réactions habituelles, souvent feutrées, de l’institution.

Le syndicat évite de défendre frontalement Nadau, mais soutient sans réserve le collectif, ce qui a suffi à faire bondir l’UCPR. Pour les présidents, Provale franchit la ligne et s’arroge un pouvoir de décision qui ne lui revient pas.

Goffi droit dans ses bottes

Du côté de la direction grenobloise, aucune ouverture. Le président Patrick Goffi tient le cap. Pour lui, la sanction est justifiée, et la fronde des joueurs ne changera rien. L’incident de Brive, qui a valu à Nadau un entretien disciplinaire prévu vendredi matin, a été pris très au sérieux. Un rapport médical envoyé à la Ligue Nationale de Rugby confirme le caractère inapproprié des propos.

Et pendant que la crise enfle, aucune solution alternative ne semble en préparation. Pas de renforts, pas de plan B. Si les pros ne jouent pas vendredi, le match pourrait tout simplement être annulé.

Vendredi, rugby ou chaos ?

C’est toute la question. Grenoble doit recevoir Provence Rugby ce vendredi soir au Stade des Alpes, mais la semaine a viré au chaos. Personne ne s’est entraîné depuis mardi, le staff est réduit, et la communication entre joueurs et direction semble rompue.

Tout repose désormais sur l’entretien de vendredi matin avec Nadau. Une levée de sanction pourrait apaiser les choses, mais pour l’heure, le club refuse de faire marche arrière. Si aucun compromis n’est trouvé, la Pro D2 pourrait vivre sa première grève de joueurs en plein championnat.

Un match en jeu, une saison en péril, une gouvernance ébranlée : Grenoble est sur un fil.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO