Provale en pompier ou en porte-voix ? Le syndicat s’invite dans la crise du FCG

Written on 01/10/2025

La crise qui secoue le FC Grenoble ne faiblit pas. Depuis la mise à pied de Nicolas Nadau, entraîneur des trois-quarts, les joueurs ont cessé de s’entraîner. En soutien, Provale – le syndicat des joueurs – a pris la parole pour dénoncer un climat de travail délétère. Résultat : un droit de retrait collectif et un club en ébullition à quelques jours d’un match capital.

En bref

  • Provale entre dans l’arène : Le syndicat prend la défense des joueurs grenoblois et dénonce des conditions de travail indignes d’un club pro.
  • Les joueurs se mettent en retrait : Ils refusent de s’entraîner depuis mardi, estimant que la sécurité n’est plus assurée.
  • La direction reste droite dans ses bottes : Le président Patrick Goffi refuse de revenir sur la mise à pied de Nadau.
  • Provence Rugby en embuscade : Grenoble pourrait se présenter diminué – ou pas du tout – vendredi soir pour la 6e journée de Pro D2.

Une mise à pied qui fait tout basculer

C’est après la défaite à Brive (24-21) que tout s’est enchaîné. Nicolas Nadau, furieux contre le staff médical et son manager Aubin Hueber, aurait tenu des propos virulents. Résultat : mise à pied conservatoire.

Plutôt que de se ranger derrière le club, les joueurs ont claqué la porte de l’entraînement. Pour eux, c’est pas juste une sanction de plus : c’est la goutte d’eau. Nadau était un repère. Sans lui, ils estiment que l’encadrement est incomplet… donc dangereux.

Provale entre en jeu, et ça fait du bruit

Mardi après-midi, Provale sort un communiqué qui ne laisse pas place au doute. Le message est clair : les conditions de sécurité ne sont plus garanties à Grenoble. Pire encore, le syndicat parle de management défaillant, de manque de respect répété, d’un environnement de travail ni serein, ni pro.

Pas question de soutenir Nadau directement, mais l’ambiance générale au club est dénoncée avec force. Et c’est assez rare pour être souligné.

À Grenoble, la direction ne fléchit pas

La réponse du président Patrick Goffi ? Froid et sans détour. Il assume la sanction et estime que les joueurs sont hors sujet : « Leur rôle, c’est de jouer. Grève ou pas, la décision ne changera pas. »

Pas un mot sur le malaise évoqué. Ni sur l’appel au dialogue lancé par Provale. La ligne est dure, et elle ne bouge pas.

Vendredi, rugby ou bras de fer ?

Sur le papier, Grenoble doit affronter Provence Rugby ce vendredi à 21h. Mais dans les faits, rien n’est moins sûr. Les joueurs sont clairs : sans changement, pas de retour à l’entraînement, et donc peut-être pas de match.

Provale, en devenant le relais du groupe, s’impose comme bien plus qu’un syndicat : un acteur du rugby pro qui ne se contente plus de l’ombre. Et ce coup d’éclat à Grenoble pourrait bien faire tache d’huile ailleurs.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO