À Grenoble, la semaine a commencé fort : les joueurs ont tout simplement posé les crampons pour protester contre la mise à pied de leur entraîneur des trois-quarts, Nicolas Nadau. Le vestiaire, déjà marqué par plusieurs finales ratées, fait bloc autour de son coach, alors que la direction campe sur ses positions. À trois jours de la réception de Provence Rugby, l’ambiance est électrique.
L’essentiel
- Les joueurs de Grenoble refusent de s’entraîner après la suspension de leur entraîneur.
- La menace d’une grève plane sur le match contre Provence Rugby.
- Le président Patrick Goffi garde le cap et assume la mise à pied de Nadau.
Un vestiaire qui ne lâche rien
La mise à pied de Nicolas Nadau, prononcée mardi matin, a mis le feu aux poudres. L’ancien demi de mêlée, apprécié pour sa proximité avec le groupe depuis son arrivée en 2021, a été suspendu à titre conservatoire après avoir lâché des propos crus envers le staff médical lors du match perdu à Brive (24-21). Les micros de Canal+ n’ont rien raté, et le rapport du médecin de la Ligue n’a laissé aucune chance à Nadau.
Pour les joueurs, la sanction passe mal. Ce mardi, ils ont refusé de s’entraîner et menacent clairement de faire grève pour le choc face à Provence Rugby. L’état d’esprit est simple : pas touche à « coach Nico ». Dans ce vestiaire, où tout le monde traîne encore le souvenir des trois finales d’accession perdues depuis 2023, la solidarité est totale.
Un président inflexible
Du côté des bureaux, Patrick Goffi ne tremble pas. Le président du FCG a expliqué sans détour que les propos de Nadau étaient inacceptables, et que la décision était irrévocable. « Que les joueurs fassent grève ne changera rien », lâche-t-il dans Rugbyrama, tout en soulignant que chacun doit « assumer ses responsabilités ». Goffi l’assure : la grève ne fera pas bouger le club d’un iota. Nadau, lui, passera un entretien disciplinaire vendredi.
Un club sous pression
Ce coup de chaud tombe au pire moment pour Grenoble, encore en quête de montée après trois tentatives ratées. L’équipe, sixième du classement après cinq journées (trois victoires, deux défaites), doit maintenant gérer une crise interne avant de défier Provence Rugby vendredi soir. La menace d’une grève met clairement en péril la préparation et l’ambiance au club, déjà fragile depuis les échecs à répétition dans la course à l’élite.
Grenoble à un tournant
La fracture entre joueurs et direction est nette. La réaction du groupe autour de Nadau révèle une vraie défiance envers la gouvernance actuelle et interroge sur la suite de la saison. Le club va devoir gérer cette zone de turbulences au plus vite, sous peine de voir l’année tourner court bien avant le printemps. Tout le monde attend maintenant de voir si la rencontre face à Provence Rugby pourra avoir lieu dans des conditions normales, ou si le FCG s’offrira une crise ouverte en direct.
Sources : Rugbyrama
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO

