La reprise du SU Agen avait tout pour ressembler à une rentrée normale. Pourtant, en coulisses, c’est une vraie révolution qui se joue. Entre l’arrivée de Mauricio Reggiardo à la tête du staff, l’absence remarquée de Sébastien Calvet et un effectif chamboulé, l’ambiance à Armandie oscille entre crispation, curiosité et… espoirs de renouveau.
Des retrouvailles en mode « on ne se dit pas tout »
Ce lundi 23 juin, le staff agenais a repris le chemin du stade. Mais pas de Calvet à l’horizon. La figure du manager sortant plane sur l’équipe comme un fantôme. Officiellement, il fait encore partie du club. Officieusement, son avenir s’écrit déjà ailleurs. La prise de pouvoir de Reggiardo n’a pas traîné, histoire de vite tourner la page et d’apporter un nouveau souffle à un vestiaire qui, selon certaines sources, avait réclamé du changement après une saison usante.
La question qui brûle toutes les lèvres : Calvet va-t-il vraiment partir ? Le suspense devrait durer au moins jusqu’à jeudi, date fixée pour la conférence de presse du président Jean-François Fonteneau. En attendant, silence radio, consignes strictes, pas un mot plus haut que l’autre, même dans les couloirs.
Un effectif renouvelé, la jeunesse au pouvoir
Sur le terrain, la saison est déjà lancée pour les premiers joueurs venus reprendre le cardio sous la chaleur du Lot-et-Garonne. Parmi eux, quelques visages bien connus (Guion, de Giovanni, Darchen…) et une petite dizaine d’autres, histoire de s’échauffer en douceur avant la vraie rentrée des classes ce mercredi.
La grosse info du mercato, c’est la prolongation surprise de Théo Idjellidaine à la mêlée. Il devait partir, il reste finalement. Cette décision boucle le recrutement, avec au total six arrivées : des profils solides comme Craig Willis à l’ouverture (Ealing Trailfinders), Louis Dupichot à l’aile ou à l’arrière (Perpignan), ou encore Cyril Deligny au talonnage (Valence-Romans).
Mais ce qui frappe surtout, c’est la taille du groupe : à peine une quarantaine de joueurs pros (ils étaient 55 il y a deux ans). La place des Espoirs devient centrale, eux aussi coachés par une nouvelle équipe (Quentin Béthune, Nicolas Deltour, Julien Gracia). On sent bien qu’Agen veut miser sur sa formation, quitte à prendre des risques sur l’expérience.
Tout le monde retient son souffle avant le grand oral
L’ambiance, dans les bureaux comme sur le terrain, est à la fois tendue et pleine d’attente. L’arrivée de Reggiardo n’a pas (encore) tout réglé, et la situation de Sébastien Calvet cristallise les discussions. Personne ne sait vraiment ce que donnera la nouvelle organisation. Le staff n’a eu que deux jours pour prendre ses marques, tout reste à caler : stages d’été, planning, matchs amicaux (certains déjà annulés), intégration des jeunes…
Dans les tribunes, les supporters oscillent entre impatience, doutes, et envie d’y croire. Ce jeudi, Fonteneau devra répondre à toutes les questions : quelles ambitions ? Qui sera là en septembre ? Et surtout, l’ère Calvet est-elle vraiment terminée ?
L’été de tous les paris pour le SUA
Derrière ces manœuvres, un mot d’ordre : relancer la dynamique. La saison dernière, le SUA avait assuré son maintien de justesse (victoire 45-13 contre Mont-de-Marsan), mais la stabilité du club n’est plus ce qu’elle était. Cette rentrée ressemble donc à un pari : reconstruire vite, miser sur la jeunesse, et compter sur l’expérience de Reggiardo pour ramener un peu de calme et de clarté dans la maison bleue et blanche.
Difficile de dire ce que donneront ces choix en août, mais une chose est sûre : les semaines à venir vont décider de beaucoup de choses. Entre les nouveaux venus, les anciens qui tiennent la baraque et les jeunes loups qui veulent s’imposer, tout est ouvert.
Un club à la croisée des chemins (et des envies)
En résumé, le SU Agen attaque sa saison 2025 au milieu d’une tempête douce : une page qui se tourne, des rumeurs qui bruissent, un staff remanié, des supporters sur le qui-vive et une grande attente pour voir enfin du concret. La conférence de presse de jeudi devrait permettre d’y voir plus clair, mais d’ici là, Armandie va continuer à vivre au rythme des supputations et des petits indices glanés à droite à gauche.
À suivre de très près, car l’été à Agen s’annonce bouillant… et pas seulement à cause de la météo.
Source : Sud Ouest
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO