Biarritz joue son va-tout pour éviter la chute en Nationale

Written on 06/06/2025

Le Biarritz Olympique est engagé dans une course contre la montre pour sauver sa place en Pro D2. Rétrogradé en Nationale pour des raisons financières, le club a présenté un plan de sauvetage costaud. Objectif : combler un trou de 750 000 euros et convaincre la Fédération de revenir sur sa décision.

Une rétrogradation qui fait mal

Le couperet est tombé mi-mai : l’Autorité de régulation du rugby (A2R) a décidé de reléguer le BO en Nationale. En cause : une situation financière jugée trop fragile pour garantir la fin de saison 2024-2025. Un vrai choc pour le club, déjà secoué ces derniers mois en coulisses, avec un changement de président et des tensions internes.

Fraîchement nommé à la tête du directoire, Cyril Arrosteguy a pris le dossier à bras-le-corps. Le club a déposé un appel et transmis un plan de redressement complet à la Fédération. Une audition devant la commission d’appel de la FFR est attendue d’ici deux à trois semaines.

Otium et la mairie en pompiers de service

Pour éviter la descente, le BO a dû trouver 750 000 euros en urgence. Le principal renfort vient du fonds Otium, dirigé par Pierre-Edouard Stérin, qui s’engage à hauteur de 500 000 euros. C’est déjà ce même fonds qui avait permis au club de se maintenir en Pro D2 l’an dernier.

La mairie de Biarritz suit avec 250 000 euros, sous réserve du feu vert du conseil municipal. En attendant ce vote, Otium avance même la somme pour accélérer les démarches.

À eux deux, Otium et la Ville couvrent les deux tiers du montant. Un signal fort envoyé à la commission d’appel.

Un réseau local qui répond présent

Pour compléter l’opération, la direction biarrote a fait appel à des investisseurs locaux. Plusieurs figures bien connues du club ont répondu présent. Parmi eux, Patrick Arrosteguy (ancien président et père de Cyril), Yves Audo (groupe les Mousquetaires), Anthony Louis-Berecochea (cabinet d’expertise), Jean-Marc Martin (fils de Marcel Martin) ou encore Laurent Borotra, fils de l’ancien maire.

Ces soutiens posent chacun entre 10 000 et 50 000 euros. Des anciens joueurs comme Shaun Hegarty ou Marc Baget, ainsi que les Socios du BO, apportent aussi leur contribution, à hauteur de 10 000 euros.

En tout, ce sont plus d’une dizaine de noms qui se sont associés pour combler les 40 000 euros restants.

Pas question (officiellement) de brader les jeunes

Pour ramener de l’argent frais, certains au club réfléchiraient à une autre option : vendre des jeunes joueurs prometteurs. Plusieurs formations du Top 14 ont déjà manifesté leur intérêt pour Anoa Laurent (18 ans) ou Baptiste Fariscot. Les deux sont sous contrat, mais leur valeur sur le marché pourrait rapporter gros.

Cyril Arrosteguy calme le jeu : “On n’a rien décidé. Ce n’est pas notre stratégie actuelle.” Reste que si la situation ne se débloque pas vite, cette hypothèse pourrait revenir sur la table.

Un avenir suspendu à la décision de la FFR

Désormais, le club attend. “On a coché toutes les cases”, souffle-t-on dans l’entourage du BO. Le message est clair : le montage est prêt, les fonds sont trouvés, et l’identité locale du club est préservée.

Il ne manque plus qu’un feu vert de la commission d’appel pour éviter la descente. Si la FFR valide le plan, le Biarritz Olympique restera en Pro D2. Sinon, ce sera un retour brutal en Nationale, malgré l’énergie déployée ces dernières semaines.

En attendant la réponse, les supporters croisent les doigts. Et le club, lui, retient son souffle.

Source : Rugbyrama

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO