Le Biarritz Olympique est à un moment charnière. Entre les discussions autour de la gestion du stade Aguilera et l’arrivée attendue de nouveaux investisseurs, les dirigeants biarrots espèrent remettre un peu d’ordre dans un club qui navigue à vue depuis plusieurs saisons. Objectif affiché : reprendre le contrôle, autant sur le plan financier que sur le terrain.
Le bail d’Aguilera au cœur des tractations
Depuis l’été dernier, c’est la société Otium, dirigée par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin, qui gère le stade Aguilera, à travers un bail emphytéotique administratif (BEA). Ce transfert de gestion avait été conclu dans un contexte d’urgence, alors que le BO venait d’être racheté par Shaun Hegarty pour un euro symbolique. Pour boucler le budget 2023-2024, un contrat de fiducie avait été mis en place, avec la mairie, Otium et la SASP BOPB.
Dans la foulée, Otium avait mis sur la table un million d’euros cash et deux millions supplémentaires en garantie. En échange, la société récupérait la gestion du stade, ses aménagements, et la main sur un projet immobilier encore flou. Mais voilà, moins d’un an après, le board du BO aimerait récupérer le bail, afin de remettre la main sur Aguilera.
Une rénovation bloquée par un bail trop étroit
Si l’idée d’une rénovation du stade est sur la table depuis des années, elle reste à l’arrêt. En cause, un périmètre de bail jugé trop limité. Difficile d’envisager des tribunes supplémentaires si le BEA ne couvre que le strict contour du terrain et la Villa Rose. Comme le résume Sébastien Loux, représentant d’Otium dans la fiducie : « Si on veut bouger le terrain ou construire derrière les tribunes, il faut élargir le bail ».
Un projet à 24 millions d’euros a bien été esquissé par Otium, mais rien n’a bougé. Et les dirigeants du club veulent pouvoir décider eux-mêmes, sans dépendre d’un acteur extérieur dont l’agenda n’est pas forcément aligné avec celui du rugby.
Des investisseurs sur le pas de la porte, mais pas encore dedans
Le changement pourrait venir d’un trio d’investisseurs mené par Jérémy Erlich, ancien haut cadre chez Spotify. Il est associé à un Américain et un Suédois, et tous trois sont en discussion avec le BO. L’affaire doit se conclure avant le 31 mai, date à laquelle l’Autorité de régulation du rugby (A2R) viendra faire sa dernière visite de la saison.
En interne, on espère signer dès début mai, mais pour l’instant, Erlich ne s’est pas exprimé publiquement. Du côté de l’A2R, on reste dans l’attente : « C’est au club de nous envoyer ce qu’il faut », glisse Dominique Debreyer, le patron de l’instance.
Retrouver la maîtrise du projet
Les dirigeants actuels du BO veulent visiblement reprendre la main sur leur outil de travail. Et cela passe par deux leviers : des fonds nouveaux pour stabiliser les finances, et la gestion du stade pour piloter eux-mêmes les projets à venir. Car tant que le BEA est entre les mains d’Otium, difficile de bâtir une vision claire.
Dans un contexte où l’affluence stagne et où les résultats ne font plus rêver, cette double manœuvre pourrait marquer le début d’un nouveau cycle. Si elle aboutit, elle redonnerait au club de la souplesse, un peu d’oxygène, et peut-être un nouveau souffle.
Source : Sud Ouest
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO