Le Stade Français traverse une tempête comme rarement dans son histoire. Après une nouvelle humiliation à domicile contre l’Union Bordeaux-Bègles (UBB), et un score sans appel de 19-46, le club parisien est relégué dans les bas-fonds du Top 14. Loin des sommets qu’il a fréquentés, le Stade est en mode survie, et tout le monde au club le sait.
Une gifle qui fait mal
En encaissant 46 points devant son public, le Stade Français a sombré. Pourtant, le début de match laissait entrevoir de bonnes choses, mais les Parisiens ont rapidement perdu le fil. L’indiscipline et les erreurs coûteuses – comme deux cartons jaunes – ont permis à l’UBB de s’envoler. « On joue comme une petite équipe, on est arbitré comme une petite équipe, et on se comporte comme une petite équipe », a lâché un Laurent Labit dépité après la rencontre. « Le sentiment de honte domine » (L’Equipe), a-t-il ajouté, visiblement marqué par cette déroute.
🎙️ "Un sentiment de honte"
— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) January 5, 2025
Les mots forts de Laurent Labit après la défaite du Stade Français, sur sa pelouse, face à Bordeaux-Bègles ! pic.twitter.com/5p68UJjkmP
Dans le vestiaire, le discours est le même. Samuel Ezeala, abattu, n’a pas cherché d’excuses : « On a déçu tout le monde, ça nous fait mal. Il faut se taire, rentrer chez soi et bosser. On ne joue pas le haut de tableau, on joue le maintien. » (Rugbyrama)
Une chute vertigineuse
Demi-finaliste la saison dernière, le Stade Français est aujourd’hui 13e du championnat, à un souffle de la relégation. Ce n’est plus un secret : le club joue sa survie. Cette réalité, Morgan Parra, l’adjoint de Labit, l’avait déjà évoquée en novembre après une défaite à La Rochelle. À l’époque, c’était encore prématuré, mais aujourd’hui, plus personne ne peut l’ignorer.
Le Stade n’est plus en compétition avec les cadors du championnat comme Toulouse ou Bordeaux. Désormais, ses adversaires se nomment Pau, Perpignan ou Vannes, prochain rendez-vous des Parisiens. Un déplacement déjà crucial dans l’opération maintien.
Un collectif à la dérive
Au-delà des résultats, c’est le contenu des matchs qui inquiète. L’équipe manque de rigueur, accumule les fautes et semble incapable de concrétiser ses temps forts. Les cadres peinent à montrer la voie. Baptiste Pesenti, par exemple, a été sanctionné deux fois pour des gestes évitables en seulement 33 minutes sur le terrain. Quant à Louis Carbonel, annoncé comme un meneur de jeu clé, il a multiplié les erreurs sur des phases cruciales.
« Chacun doit se regarder dans le miroir et prendre ses responsabilités », a martelé Labit. Une remise en question qui concerne tout le monde, du manager au dernier joueur de l’effectif.
Une saison encore sauvable
Malgré tout, rien n’est encore perdu. Avec 12 matchs à jouer, le Stade Français a encore les cartes en main pour se sortir de cette spirale négative. Mais pour ça, il faudra du caractère, du travail et, surtout, des victoires. Le déplacement à Vannes la semaine prochaine sera une première réponse à attendre.
Le Stade Français est dans une impasse. Mais l’histoire de ce club a prouvé qu’il sait se relever. L’heure n’est plus aux mots, mais aux actes.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO