Il y a encore quelques mois, aux prémices du mois de juin, personne n’aurait misé un centime sur une montée de Montauban en Top 14. Et pourtant. Les Tarn-et-Garonnais, qualifiés in extremis pour les phases finales de Pro D2 en décrochant une sixième place sur le gong, ont alors réalisé un parcours sensationnel.
Une victoire à Colomiers en barrages (23-26) puis à Brive en demi-finale (13-29) pour terminer cette folle épopée en apothéose en finale contre Grenoble dans un Ernest-Wallon acquis à leur cause (19-24). Les pensionnaires de Sapiac se retrouvent désormais face à l’Everest, un sommet presque inatteignable. Pas prévu pour se frotter aux joutes de la première division, l’USM va devoir cravacher toute une saison pour espérer décrocher un maintien qui paraît utopique à l’heure de l’écriture de ces lignes. Mais les Montalbanais pourront surfer sur l’euphorie de la fin de saison dernière afin de réaliser un énième exploit.
Un premier rendez-vous important à Paris
Et le premier rendez-vous de ce samedi permettra de se jauger. La bande à Sébastien Tillous-Bordes entame son périple à Paris, face à un Stade Français Paris plongé dans l’inconnu. Les hommes en rose sortent d’un dernier exercice cataclysmique, éreintant, conclut à une inquiétante douzième place. Longtemps à la lutte pour son maintien, le club de la capitale ne sait pas de quoi son avenir sera fait.
Si tout semble allait de travers aussi bien en coulisses que sur le terrain, le Stade Français ayant très peu bouleverser son effectif, force est de constater que s’il y a bien un club qui peut nous surprendre et déjouer tous les pronostics, c’est bien Paris. Mais alors que les entraîneurs du Top 14 les voient lutter pour le maintien, Montauban pourra donc se jauger face à ce que tout le monde pour l’instant considère comme un concurrent au maintien.
Le Stade Français grand favori
Ne nous y trompons pas. 15 ans après sa dernière apparition en première division, Montauban, malgré un déplacement chez une équipe en manque de certitudes, ne sera pas favori, loin de là. Les soldats roses possèdent un effectif plus conséquent, sont à domicile et ont l’habitude de ce genre de rendez-vous. Si l’on devait se risquer au jeu des pronostics, on voit même le Stade Français s’imposait largement à Jean Bouin.
Mais ce premier match sera l’occasion pour les partenaires de Fred Quercy de se jauger, se situer par rapport à l’adversité et réaliser le chemin qu’il reste à parcourir, eux qui sont pour l’instant plongés dans l’inconnu. D’autant plus que les blessures de Léo Aouf ou Baptiste Mouchous affaiblissent l’effectif au moment de se rendre dans la capitale. Une chose est sûre, petit poucet du championnat, nous regarderons d’un œil avisé la première sortie des pensionnaires de Sapiac.
Biberonné au rugby, tombé malade de ce sport lors de la Coupe du Monde 2003, alors que je savais à peine marcher, je suis le seul sudiste ayant renié le Stade Toulousain pour l’autre Stade… Français. Condamné à souffrir avec mon club de cœur, j’espère vous transmettre mon amour pour la balle ovale à travers XV Ovalie !