La question qui agite tout Bordeaux et inquiète Toulouse à l’approche de la finale du Top 14 : Louis Bielle-Biarrey foulera-t-il la pelouse du Stade de France samedi ? À trois jours du choc UBB – Stade Toulousain, l’ailier girondin est toujours dans le flou total, entre protocole commotion, fatigue persistante et suspense soigneusement entretenu par le staff.
Le come-back du prodige sur le fil : médicalement oui, sportivement… pas sûr
Touché à la tête début juin face à Vannes, Bielle-Biarrey a suivi tout le protocole médical imposé après une commotion. Résultat : il a validé tous les tests, y compris un exercice cognitif passé haut la main. Le feu vert des médecins est là, mais rien n’est acté pour le terrain.
Le vrai test, ce sera ce mercredi lors du dernier entraînement collectif de l’UBB avant le départ pour Paris. S’il montre qu’il a retrouvé son punch, il pourra postuler. Dans le cas contraire, le club ne prendra aucun risque, surtout après une saison XXL (plus de 2200 minutes sur les pelouses cette année).
Un état de forme qui interroge
Côté vestiaire, personne ne cache que l’international français est à la peine. « Il est vraiment très fatigué », répète Maxime Lamothe, tout comme Christophe Laussucq qui botte en touche : « Il suit son protocole, mais je ne suis ni médecin ni préparateur physique. »
Depuis sa commotion, le joueur alterne bons et mauvais jours. Il a repris l’entraînement, mais sans aller au contact, loin du rythme d’un match de très haut niveau. Résultat : la vraie incertitude plane sur sa capacité à encaisser la pression d’une finale face à Toulouse.
UBB entretient le mystère : coup de bluff ou vraie inquiétude ?
Depuis son forfait en demi-finale (annoncé quatre jours avant Toulon), le club joue la discrétion à fond. Les conférences de presse se suivent et se ressemblent : pas d’info, pas de prise de risque. On sent que l’UBB protège son jeune talent de 22 ans, mais le doute sert aussi à troubler le camp adverse.
Bluff ou pas, Toulouse est obligé de préparer deux plans : un avec Bielle-Biarrey et un sans. De quoi donner quelques migraines au staff d’Ugo Mola.
Un joueur indispensable, mais l’UBB a déjà montré qu’elle savait s’adapter
Avec 21 essais cette saison, Bielle-Biarrey est clairement l’arme fatale de Bordeaux-Bègles. Mais l’UBB a prouvé face à Toulon qu’elle pouvait gagner sans lui. Le staff ne veut pas brûler les étapes : pas question de griller son joueur, au risque de le perdre sur le long terme.
« C’est sa santé physique et mentale avant tout », martèle Lamothe. Pas question de prendre le moindre risque, et la consigne est claire pour tout le monde : si Bielle-Biarrey ne se sent pas à 100 %, il restera en tribune.
Derniers doutes avant le verdict final
La réponse définitive tombera ce mercredi. D’ici là, tout Bordeaux retient son souffle, et Toulouse reste dans l’attente. Pas de précipitation du côté girondin : le groupe prendra la direction de Paris jeudi, avec ou sans son phénomène.
Quoi qu’il arrive, l’UBB s’avance avec une certitude : aucun nom, même aussi brillant que celui de Bielle-Biarrey, ne vaut qu’on joue à la roulette russe avec la santé d’un joueur.
Source : Rugbyrama
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO