Il y a quelques semaines, la Section Paloise faisait partie des prétendants à une qualification pour les phases finales. Désormais, elle ne semble plus rien avoir à jouer. À moins que. Car en y regardant de plus près, il ne faudra pas que les Béarnais, terminent la saison en roue libre. Car si on parle à juste titre d’un match à trois entre le Stade Français-Perpignan et Vannes pour le maintien, les protégés de Sébastien Piqueronnies ne sont pas encore mathématiquement sauvés. Alors gare au relâchement.
Pas encore maintenu
Tout a basculé dans l’antre d’Ernest Wallon, ce samedi 29 mars. Alors à la lutte pour une place dans les six, Pau se déplace chez le cador toulousain et subit une lourde, très lourde défaite (55-10). Rien de très alarmant sur le papier. Sauf que ce jour-là, les Palois ont perdu bien plus qu’un match. Victime d’une fracture au pied, Joe Simmonds, le dépositaire du jeu vert et blanc, meilleur réalisateur du championnat et véritable métronome de la Section, doit rendre les armes pour la fin de saison.
C’est bien simple, depuis ce revers en terre haut-garonnaise, les Palois n’ont plus remporté la moindre rencontre et restent sur quatre revers consécutifs (1 en Challenge Cup). Les coéquipiers de Luke Whitelock n’ont plus connu les joies du succès depuis le 22 mars dernier face à Montpellier. Ce jour-là, une fois n’est pas coutume, la formation béarnaise s’en était remise au pied de Simmonds, auteur d’un drop sur le gong.
Alors si Pau a fait une croix sur une qualification, attention à ne pas non plus se voir maintenu trop tôt. Avec 44 points, les Palois comptent huit points d’avance à quatre journées de la fin sur Paris et Perpignan et neuf sur Vannes. Un matelas confortable, il est vrai. Mais la dynamique est mauvaise et surtout, le calendrier infernal.
Un calendrier compliqué
Rendez-vous compte. La Section se rend ce week-end à Lyon, en course pour décrocher une place dans les six. Pas évident. Derrière, ce sera la ô combien difficile réception de Toulon, qui lutte de son côté pour accéder aux demi-finales directes. Ensuite ? Un déplacement à la vie à la mort à Vannes qui jouera son va-tout pour sa survie dans l’élite et un ultime défi au Hameau contre un Stade Rochelais qui a retrouvé des couleurs et peut espérer une qualification.
Bref, tout sauf un parcours idyllique. A contrario, les clubs du bas de classement ont un calendrier un peu plus abordable, même s’il reste compliqué. L’USAP et le Stade Français vont se rencontrer mais les Parisiens ont ensuite deux réceptions jouables sur le papier (Lyon, Castres), pour éviter le spectre d’une relégation. Vannes reçoit La Rochelle et Pau entre autres, alors que Perpignan aura des voyages difficiles à Clermont et La Rochelle et un dernier choc contre Toulouse sûrement décisif. Sûrement l’équipe avec le calendrier le plus complexe.
En clair, nous ne sommes pas à dire que Pau est en grand danger. Nous appelons simplement à la prudence, surtout au vu de la dynamique récente. Si il est quasiment impossible de finir dernier, il ne faudrait pas que la Section termine à une place de barragiste. Et pour cela, il faudra s’imposer au moins une fois sur les quatre prochains matchs.
Biberonné au rugby, tombé malade de ce sport lors de la Coupe du Monde 2003, alors que je savais à peine marcher, je suis le seul sudiste ayant renié le Stade Toulousain pour l’autre Stade… Français. Condamné à souffrir avec mon club de cœur, j’espère vous transmettre mon amour pour la balle ovale à travers XV Ovalie !