Blessé, opéré, saison terminée pour Lucchesi. Battu à Vannes, décrié, puis relancé dans la course au Top 2. Le RCT vit une fin de saison pleine de rebondissements, entre coups durs et coups de bol. Et malgré la tempête, l’horizon reste dégagé.
Lucchesi, la tuile de trop
La mauvaise nouvelle est tombée comme une lame : Gianmarco Lucchesi, talonneur international italien de 24 ans, est forfait pour la fin de saison. Touché au genou droit face aux Saracens en Champions Cup (victoire mémorable 72-42), il a dû repasser sur le billard à Lyon, entre les mains du Dr Bertrand Sonnery-Cottet. C’est une rechute : ce même genou avait déjà flanché fin 2022, le privant de Mondial avec l’Italie.
Il va entamer sa rééducation au club, mais Toulon devra finir sans lui. Et dans un Top 14 aussi dense, c’est le genre d’absence qui pèse.
La claque à Vannes, puis le bol à Bordeaux
Samedi dernier, Toulon est tombé de haut. Très haut. Défaite sans appel chez la lanterne rouge Vannes, zéro point, et une ambiance en berne au coup de sifflet final. Pierre Mignoni et Esteban Abadie n’ont pas fait dans la dentelle : « Aujourd’hui, ça ne sert plus à rien de parler de Top 2. Il faut fermer sa bouche, qu’on bosse et qu’on agisse », a lancé le troisième ligne après le match (source : Var-Matin).
L’objectif semblait alors définitivement enterré… Sauf que le miracle est venu de Chaban : Bordeaux s’est fait surprendre à domicile par La Rochelle. Résultat ? Deux points d’écart seulement entre les deux équipes, et un grand “hop, on efface tout” côté toulonnais. La claque à Vannes n’a rien changé au classement, et les cartes sont rebattues.
Duel à distance… avant le face-à-face
À quatre journées de la fin, c’est clair : Toulouse file vers la première place, avec douze points d’avance. Mais derrière, l’UBB et Toulon se tirent la bourre pour la deuxième. Et cette bataille va se jouer sur le fil.
Le calendrier du RCT :
- Toulouse à Marseille (au Vélodrome)
- Pau à l’extérieur
- UBB à Mayol (le match à ne pas rater)
- Bayonne à Jean-Dauger (où personne ne gagne)
Celui de Bordeaux :
- Montpellier au GGL Stadium
- Castres à Chaban
- Toulon à Mayol
- Vannes à domicile
Gros programme pour tout le monde, mais avantage (relatif) au RCT : plus de Champions Cup à gérer, contrairement à Bordeaux, qui joue une demie européenne. La fraîcheur pourrait peser. (source : Rugbyrama)
Un Top 2 qui change tout
Depuis que la LNR a introduit ce format à six en 2009-2010, les deux premiers filent directement en demie, pendant que les 3e à 6e s’écharpent en barrage. Et tous les récents champions de France l’ont été en passant par la voie rapide. Sur le papier, il faut viser 80 points environ pour y arriver.
Alors oui, le Top 2, c’est une semaine de repos, mais aussi une vraie cartouche en moins. Et le RCT en a besoin, vu la guerre que sera cette fin de saison.
Et si la gifle bretonne lançait le sprint final ?
Toulon adore jouer les outsiders piqués au vif. En 2014, c’était une humiliation à domicile contre Grenoble qui avait mis le feu aux poudres avant le doublé européen. Rebelote cette année ? Peut-être.
Ce groupe, bousculé mais toujours dans le coup, peut tout renverser. À condition de croquer dans cette fin de saison, comme si chaque match était une finale.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO