Dans la nuit du 6 au 7 septembre, Ndzondelelo Gemashe, joueur du Sporting Club Decazevillois, a été interpellé après une série de violences à Najac (Aveyron). Lors d’un stage de cohésion, il aurait agressé une septuagénaire à son domicile et saccagé un bar local. Le joueur a été placé sous contrôle judiciaire et radié par son club.
L’essentiel
- Une septuagénaire agressée dans la nuit à Najac : L’homme, rugbyman en stage avec son club, a forcé le domicile de la victime vers 5h45 et l’a violemment agressée, allant jusqu’à la menacer de mort et tenter de l’étrangler.
- Le joueur identifié et exclu de son club : Il s’agit de Ndzondelelo Gemashe, Sud-Africain de 29 ans, arrivé récemment au Sporting Club Decazevillois (Fédérale 2). Il a été radié à l’issue d’une réunion du club.
- Une soirée qui dégénère en violences multiples : Avant l’agression, le joueur s’est déjà distingué par des dégradations dans un bar local et des comportements agressifs envers ses coéquipiers et le personnel du bar.
- Une enquête en cours et des excuses présentées : La victime, hospitalisée puis sortie, a rencontré son agresseur. Il lui a présenté ses excuses, mais devra répondre de ses actes devant la justice.
Une nuit cauchemardesque à Najac
Ce qui devait être un simple stage de cohésion a tourné au scandale public. Le village médiéval de Najac, connu pour son calme, a été le théâtre d’une violence inattendue. Vers 5h45, une habitante de 70 ans a vu un homme imposant devant chez elle, pierre à la main. Après avoir tenté de se protéger, elle a été rattrapée dans sa maison, étranglée, poursuivie et menacée.
Profitant d’un instant de répit, elle s’est réfugiée chez un voisin. L’agresseur, décrit comme totalement hors de contrôle, n’a pas expliqué ses actes au moment des faits.
Un comportement agressif dès la soirée
Selon les témoignages recueillis par Rugbyrama et La Dépêche, les premiers signes d’agitation sont apparus dans un bar à vin local, L’Officine, qui accueillait les joueurs. Gemashe y a causé de lourdes dégradations : chaises jetées, jardinières cassées, urines sur des plantes, et destruction de matériel professionnel.
Les responsables du bar et plusieurs joueurs ont tenté, sans succès, de maîtriser le comportement du joueur. Il a été exclu de l’établissement, mais a disparu ensuite… jusqu’à l’agression.
Une réaction immédiate du club
Le Sporting Club Decazevillois n’a pas tardé à réagir. Dès le lundi, une réunion s’est tenue en urgence. Le président et l’encadrement ont acté la radiation immédiate de Gemashe, qui ne portera plus les couleurs du club. Dans un contexte amateur où la notion de cohésion et les valeurs du rugby sont souvent mises en avant, cet acte a été vécu comme une trahison morale.
Une onde de choc pour tout un village
La gérante de l’établissement agressé s’est exprimée sur les réseaux sociaux avec force. Décrivant un “ogre” qui a “souillé le village”, elle a fustigé l’attitude du joueur, mais aussi pointé du doigt les responsabilités du club. L’affaire a bouleversé les habitants, choqués de voir leur tranquillité brisée par un épisode qu’ils qualifient eux-mêmes d’“inqualifiable”.
Une procédure judiciaire engagée
Placé sous contrôle judiciaire par le parquet de l’Aveyron, Ndzondelelo Gemashe a été relâché mais devra prochainement comparaître devant le tribunal. Il a rencontré la victime et lui a exprimé des excuses, ce que la septuagénaire, encore sous le choc, a confirmé à La Dépêche.
Le procureur évoque une action sans mobile, dans un état d’ébriété avancée, marquée par une perte de tout sens commun.
Une blessure profonde pour le rugby amateur
Cet incident met en lumière la fragilité de certaines dérives comportementales dans les clubs amateurs, où les moyens d’encadrement sont limités et les responsabilités partagées. Si l’équipe dans son ensemble a été saluée pour sa retenue et son attitude solidaire, le cas de Gemashe jette une ombre lourde sur l’image du club.
À Najac comme à Decazeville, l’affaire laisse une trace profonde.
Source principale : La Dépêche du Midi
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO