On en a peu parlé, mais les Crusaders ont remporté une nouvelle fois le Super Rugby Pacific ce samedi, dans leur antre de l’Apollo Projects Stadium de Christchurch face à des Chiefs maudits (16-12). Rendez-vous compte, c’était la troisième année consécutive que les partenaires de Damian McKenzie se hissaient en finale de la compétition. Et devinez quoi ? À trois reprises, les hommes de Waikato se sont inclinés. En 2023 face à ces mêmes Crusaders, l’an passé contre les Blues et donc ce samedi, encore. L’adage jamais deux sans trois a malheureusement trouvé confirmation.
Et pourtant, tout portait à croire que les protégés de Clayton McMillan ramèneraient enfin le titre à la maison. Premiers de la saison régulière, sûrement l’équipe la plus séduisante sur le papier, les Chiefs se sont sabordés lors des barrages, s’inclinant à domicile contre les Blues. Résultat ? Au lieu d’accueillir la finale, ils ont du se déplacer sur la pelouse de Christchurch, là où les « Croisés » restaient sur 31 victoires consécutives en phases finales, soit 27 ans d’hégémonie.
Les Crusaders sont éternels
Les Crusaders eux, sont indéniablement une machine à gagner. Et si certains ont pu les enterrer la saison dernière, les partenaires de Scott Barrett, tel un phœnix, ont su renaître de leurs cendres. Pour rappel, l’an passé, les Rouge et Noir ne se qualifiaient pas pour les quarts de finale. Un mini séisme dans l’hémisphère sud. Et pour cause, sur la dernière décennie, les Crusaders étaient le club dominant du Super Rugby, ne laissant que des miettes aux autres équipes. Certains se plaignaient même du manque de suspense. Parce qu’à la fin, ce sont toujours les Crusaders qui gagnent.
Alors après une année 2024 de transition, avec une équipe en reconstruction, s’appuyant sur des jeunes pour remplacer des cadres partis s’exiler (Mo’unga, Whitelock), les joueurs de Christchurch ont remis l’église au centre du village et ont prouvé, qu’ils étaient toujours l’équipe phare aux antipodes du globe. Non la finale ne fut pas la plus belle de ces dernières années. Un épilogue fermé, tactique, dans lequel les Crusaders ont une nouvelle fois fait parler leur maîtrise. Et cette infernale question, qui pourra à l’avenir, faire tomber la meilleure équipe de l’histoire du Super Rugby ?
Biberonné au rugby, tombé malade de ce sport lors de la Coupe du Monde 2003, alors que je savais à peine marcher, je suis le seul sudiste ayant renié le Stade Toulousain pour l’autre Stade… Français. Condamné à souffrir avec mon club de cœur, j’espère vous transmettre mon amour pour la balle ovale à travers XV Ovalie !