Ils n’avaient pas vu ça depuis des lustres : cinq joueurs de l’Aviron Bayonnais sont appelés à Marcoussis pour préparer la tournée du XV de France en Nouvelle-Zélande. Une récompense méritée pour une saison qui a décoiffé, et une vague ciel et blanc qui débarque chez les Bleus juste après la désillusion en demi-finale du Top 14.
Cinq têtes d’affiche pour une saison au sommet
Après avoir échoué à un souffle de la finale du Top 14 (défaite 32-25 contre Toulouse), l’Aviron Bayonnais place un quintet chez les Bleus.
Joris Segonds (ouvreur), Cheikh Tiberghien (arrière), Esteban Capilla (troisième ligne), Tom Spring (ailier) et Arnaud Erbinartegaray (trois-quarts polyvalent) ont filé à Marcoussis dès lundi. Pour eux, c’est déjà le début des grandes vacances… version crampons, avec un billet peut-être à décrocher pour affronter les All Blacks en juillet.
Du vécu, du talent et des découvertes chez les Bayonnais
Dans le lot, Segonds et Capilla sont un peu les “anciens” : le premier a déjà goûté à une tournée estivale avec les Bleus, le second a brillé avec France 7 avant qu’une vilaine blessure ne l’écarte des JO parisiens.
Pour les autres, c’est la découverte du grand bain tricolore : Spring et Erbinartegaray découvrent Marcoussis, pendant que Tiberghien attend toujours sa première cape, freiné par une blessure aux côtes pile au pire moment.
Le pari gagnant du staff des Bleus sur l’Aviron
Ce choix du staff, c’est aussi un joli clin d’œil à la dynamique du club basque. Les Bleus rassemblent à Marcoussis un mélange d’anciens et de nouveaux venus, avec autant de Bayonnais que de Toulonnais (quatre pour le RCT : Gabin Villière, Esteban Abadie, Matthias Halagahu, Marius Domont).
C’est simple, sur la carte du rugby français, l’Aviron a marqué les esprits cette année. Le club égale ou dépasse même certains cadors historiques en termes de représentants chez les Bleus. Ça cause.
Derniers tours de chauffe avant la Nouvelle-Zélande
Les cinq de Bayonne intègrent un groupe élargi de 37 à 42 joueurs qui bosse à Marcoussis avant le grand saut vers la Nouvelle-Zélande. Trois matchs de folie attendent les Bleus face aux All Blacks (5, 12 et 19 juillet), dans une tournée qui va clairement servir de crash-test pour les nouveaux. C’est une vraie prise de risque côté staff, mais aussi un sacré signal envoyé à tous ceux qui bousculent la hiérarchie depuis des mois.
Un vent frais pour Bayonne et ses jeunes pousses
Cette mini-invasion bayonnaise chez les Bleus montre que le club ne s’est pas contenté de jouer les figurants cette saison. Sur la pelouse comme en coulisses, le message est clair : les jeunes talents du coin tapent à la porte de l’équipe de France.
Pour Capilla, le rêve d’un retour au rugby à 7 pour Los Angeles 2028 n’est pas éteint, mais la priorité du moment, c’est le XV, les All Blacks et le plaisir de prolonger la saison sous un autre maillot.
L’Aviron s’invite dans la cour des grands
Voir cinq Bayonnais dans le groupe France, c’est presque une petite révolution. Le club récolte aujourd’hui le fruit d’une année qui a fait du bruit dans tout le Top 14. Les supporters, eux, savourent déjà ce vent nouveau. Pas besoin de titre ou de trophée pour marquer l’histoire : parfois, il suffit de cinq noms sur une liste et d’un billet pour la Nouvelle-Zélande.
Source : Sud Ouest
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO