Le LOU renverse le Racing et s’offre une finale européenne à Cardiff

Written on 05/05/2025

Lyon a battu le Racing 92 (29-15) ce dimanche au Matmut Stadium et décroche son ticket pour la finale de la Challenge Cup, trois ans après son premier sacre. Une victoire solide, logique, qui confirme la belle remontée des Lyonnais depuis l’hiver. Rendez-vous à Cardiff le 23 mai, face à Bath.

Une première mi-temps décousue et une blessure qui change tout

Le début de match a mis un peu de temps à décoller. Pas mal de jeu au pied, beaucoup d’imprécisions, peu de rythme. Il a fallu attendre la blessure de Owen Farrell, titularisé au centre et capitaine pour la première fois, pour que les choses s’animent. Touché à la tête à la 18e minute après un choc avec Mickaël Guillard, l’Anglais a quitté le terrain et n’est jamais revenu.

Derrière, le LOU a commencé à trouver des espaces. Baptiste Couilloud, encore une fois inspiré, a servi Vincent Rattez le long de la ligne pour le premier essai du match (10-3, 28e). Le Racing a répliqué juste avant la pause par un essai de Diego Escobar en sortie de ballon porté. Mais avec Tristan Tedder en difficulté au pied, les Franciliens sont restés derrière (10-8 à la mi-temps).

Lyon accélère et prend le large

Au retour des vestiaires, Lyon a mis les barbelés. La domination en mêlée et en touche s’est intensifiée, le jeu s’est déplacé dans le camp adverse, et le LOU a commencé à appuyer là où ça faisait mal. Léo Berdeu, très propre, a d’abord enquillé une pénalité (48e), puis Beka Saginadze a aplati en force après une séquence au près bien construite (20-8, 51e).

Le Racing a bien tenté de réagir, sur une action éclair conclue par Kléo Labarbe (20-15, 55e), mais c’est tout ce qu’il a pu faire. La suite a été à sens unique : Berdeu, dans un grand jour, a passé trois nouvelles pénalités (63e, 68e, 73e), pendant que le Racing, réduit à 14 après un carton jaune pour Habosi, courait après le ballon.

Guillard, patron silencieux

S’il fallait sortir un nom, ce serait Mickaël Guillard. Le deuxième ligne lyonnais a été partout : 16 plaquages réussis, zéro raté, 36 mètres parcourus ballon en main, trois défenseurs battus. Une prestation complète, discrète mais ultra précieuse, qui lui a valu le titre d’homme du match. Et un symbole de plus d’une équipe qui s’est reconstruite dans la sueur.

Une saison renversée pour un LOU retrouvé

Il y a encore quelques mois, Lyon était en crise, englué en bas de classement, en plein doute. L’arrivée de Karim Ghezal début décembre a tout changé. Petit à petit, le collectif s’est reconstruit, le jeu s’est posé, les cadres ont retrouvé leur niveau. Aujourd’hui, le club est encore en course pour le top 6 du Top 14… et qualifié pour une finale européenne.

De l’autre côté, Bath s’est débarrassé d’Édimbourg samedi (39-24) et attend désormais Lyon à Cardiff, au Millennium Stadium, le 23 mai. Une finale loin d’être gagnée d’avance, mais à la portée d’un LOU qui semble avoir retrouvé son meilleur visage au bon moment.

Le club lyonnais a clairement envoyé un message : cette Coupe d’Europe, ce n’est pas un lot de consolation. C’est un vrai objectif.

J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO