Grenoble veut conjurer le mauvais sort

Written on 05/06/2025

Jamais deux sans trois ou la troisième c’est la bonne ? Quel adage s’appliquera aux Grenoblois ce samedi après-midi sur les coups de 19h30 ? Les Isérois penchent forcément pour le deuxième.

Il faut dire que la bande à Sam Davies n’est pas vernie. Voilà déjà deux saisons que le FCG se casse les dents en finale de Pro D2 à chaque fois à Ernest-Wallon, théâtre de l’épilogue de la deuxième division française. Cela tombe bien (ou non), l’écrin toulousain est encore le lieu choisi pour accueillir cette finale 2024-2025. En 2023 donc, Grenoble tombait contre l’ogre oyonnaxien. L’an dernier, le FCG chutait face à Vannes. Dans la foulée, les pensionnaires du Stade des Alpes échouaient également en barrage d’accession (Perpignan et Montpellier) et laissaient leurs rêves de Top 14 s’envoler.

Favori face à l’invité surprise

Alors cette année, pas question de vivre le cauchemar des années précédentes : « Nous sommes allés deux fois en finale, on l’a perdu deux fois, je n’ai aucun souvenir, c’est nul », déclarait le talonneur grenoblois Mathis Sarragallet à l’issue de la victoire en demie contre Provence (38-17). Celui qui rejoindra le LOU la saison prochaine espère laisser son club en Top 14 et enfin conjurer le mauvais sort.

Car cette fois-ci, et c’est une première, Grenoble part favori de cette finale. Ce n’était pas le cas les précédentes éditions même si l’an passé les avis divergeaient. Samedi, malgré un Ernest-Wallon qui sera logiquement acquis à la cause des voisins montalbanais, le FCG premier de la saison régulière, est sur le papier supérieur à des Tarnais-et-Garonnais sixièmes à l’issue de la phase régulière. Forcément, la donne est différente. Il faudra assumer ce costume de favori.

Montauban peut-il réaliser un troisième exploit ?

Surtout que les protégés de Nicolas Nadau comptent un match de moins que les pensionnaires de Sapiac. L’USM vient de réaliser deux « exploits », des victoires certes méritées mais acquises à l’extérieur. L’une à Colomiers sur un drop de Fortunel, l’autre à Brive, dans une rencontre maîtrisée contre un cador du championnat. Forcément les Vert et Noir y ont laissé des plumes. Trouveront-ils l’énergie nécessaire pour réaliser une troisième performance de haut niveau contre un adversaire jugé plus fort ?

Nous ne remettons pas en doute les capacités montalbanaises qui ont prouvé, face à Brive, qu’ils étaient capables de faire tomber n’importe qui. En revanche, nous doutons de l’état de fraîcheur des troupes malgré l’euphorie et la confiance engendrée ces dernières semaines. À Grenoble d’en profiter. Une défaite serait un terrible coup de massue sur la tête d’une équipe qui ne cache plus ses ambitions de remontée. À l’inverse des partenaires de Jérôme Bosviel, Grenoble a tout à perdre.

Cela risque d’être chaud samedi (coup d’envoi 17h30). Et on a hâte d’y être.

Biberonné au rugby, tombé malade de ce sport lors de la Coupe du Monde 2003, alors que je savais à peine marcher, je suis le seul sudiste ayant renié le Stade Toulousain pour l’autre Stade… Français. Condamné à souffrir avec mon club de cœur, j’espère vous transmettre mon amour pour la balle ovale à travers XV Ovalie !