Pro D2 – Après la fracture, les coulisses : ce que révèle le départ de Jeff Dubois de l’US Dax

Written on 31/05/2025

L’annonce du départ de Jeff Dubois n’a surpris personne à Dax. Elle a juste confirmé ce que tout le monde sentait venir : l’histoire était arrivée au bout. Pas sur le terrain, où l’US Dax s’est maintenue en Pro D2 après une saison à deux visages, mais en coulisses, où les tensions s’étaient accumulées depuis des semaines. Officiellement, le manager est parti de lui-même. En réalité, il n’avait plus vraiment le choix.

Une saison en deux temps qui a braqué les projecteurs sur le staff

Tout avait bien commencé. À Noël, les Dacquois étaient dans le top 6, dans la lignée de leur très belle première année en Pro D2. Mais la phase retour a été compliquée, trop même : seulement quatre victoires, une place de barragiste, et un maintien arraché de justesse.

C’est là que les choses ont commencé à bouger dans les étages. Des voix se sont élevées, en interne, chez certains joueurs, chez les actionnaires, pour dire que quelque chose devait changer. Pas forcément Dubois lui-même, mais son staff, et surtout les adjoints Hervé Durquety (avants) et Éric Artiguste (arrières).

Le bras de fer sur les adjoints, la vraie raison du clash

C’est ce point qui a tout fait basculer. Dubois ne voulait pas entendre parler de remaniement partiel. Il a fini par envisager un départ de Durquety… à une condition : que Olivier August, responsable de la touche, suive le même chemin. Problème : la direction voulait justement garder August, malgré une saison difficile dans son secteur (la pire touche du championnat).

Le deal était impossible à conclure. Dubois a refusé de faire le tri dans son staff à la carte, par loyauté ou par conviction, ou les deux. Le président Benjamin Gufflet assure aujourd’hui avoir “tout fait pour le retenir” et même proposé une prolongation. Mais les faits racontent une autre histoire : quand on commence à discuter avec son successeur avant même la rupture, c’est rarement pour recoller les morceaux.

Etcheto déjà dans les tuyaux

Car pendant que le torchon brûlait avec Dubois, Dax préparait l’après. Vincent Etcheto a été vu, reçu, sondé. Et il est chaud. Le technicien, sans club depuis son passage à l’Aviron Bayonnais, vit à deux pas et cherchait un projet Pro. Il a même commencé à composer un staff. Aretz Iguiniz (ex-pilier, actuel entraîneur ponctuel à Mauléon) a été contacté pour s’occuper de la mêlée.

Marc Dal Maso quitte son poste, Durquety et Artiguste aussi. August reste. Bref, on ne garde qu’un seul pilier du staff sortant, celui que Dubois ne voulait pas conserver. C’est peut-être ça, le vrai symbole de ce divorce.

Un club qui coupe une tête… et une dynamique

Sur le papier, l’US Dax repart sur un nouveau cycle. Mais à quel prix ? Dubois était encore sous contrat jusqu’en 2026, tout comme ses adjoints. Le coût des ruptures n’est pas neutre, surtout pour un club pas franchement dans l’abondance financière.

Et puis il y a le vestiaire. Dubois était respecté, il avait créé un vrai lien avec ses joueurs. Sur les réseaux, les messages de soutien n’ont pas tardé, tout comme les critiques envers la direction. Beaucoup ne comprennent pas ce grand ménage alors que le club se maintient sportivement depuis deux saisons, avec des moyens limités.

L’urgence de reconstruire vite et bien

Maintenant, il va falloir vite recoller les morceaux. Le nouveau staff n’est pas encore en place, la reprise arrive à grands pas, les dossiers contractuels sont encore ouverts. Etcheto est bien placé, mais rien n’est encore signé.

À Dax, l’histoire entre Dubois et le club se termine donc sur un malentendu. L’homme de la montée en Pro D2, l’architecte du maintien, sort sans tambour, ni micro. Juste avec la certitude d’avoir voulu rester fidèle à ses principes. Et la sensation de s’être fait montrer la porte.

J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO