Le couperet était tombé, mais le Biarritz Olympique n’a pas dit son dernier mot. Menacé de rétrogradation en Nationale pour raisons financières, le club basque a officiellement fait appel à la veille de la date limite. L’avenir du BO se jouera dans les prochaines semaines, dans les couloirs de la FFR.
Le BO dégaine un recours de dernière minute
Le timing était serré, mais Cyril Arrosteguy et son équipe ont respecté les délais. Ce mardi, soit un jour avant l’échéance fixée, le président du directoire a confirmé à Sud Ouest que le club avait bel et bien déposé son recours. Une réaction attendue depuis l’annonce, le 19 mai, de la relégation administrative du BO. Celle-ci n’avait été officiellement notifiée que le 28 mai, déclenchant le compte à rebours.
Ce recours suspend, pour l’instant, l’exécution de la décision. Le Biarritz Olympique garde donc un espoir de rester dans le monde professionnel, malgré une situation financière très tendue.
Un déficit qui plombe les ambitions
Le cœur du problème, c’est un trou de 750 000 euros dans les caisses, pointé du doigt par l’Autorité de régulation du rugby (A2R). Ce déficit a entraîné la sanction prononcée par la Ligue. Une descente qui ne serait pas anodine pour un club aussi historique que Biarritz, champion de France en 2002 et 2005.
Mais plutôt que de subir, le BO a décidé d’attaquer frontalement le problème. Et pour ça, il mise tout sur un plan de sauvetage financier construit à la hâte mais présenté comme solide.
Un plan de financement en mode commando
Pour convaincre les instances, trois sources de financement ont été activées. En premier lieu, le fonds Otium, dirigé par Pierre-Édouard Stérin, qui injecterait 300 000 euros. Ensuite, la mairie de Biarritz, qui participe à hauteur de 250 000 euros. Enfin, 250 000 euros supplémentaires seraient levés auprès de partenaires privés, dont Patrick Arrosteguy, père de Cyril.
Un total censé combler intégralement le déficit et prouver la viabilité financière du club à court terme. Le tout sera passé au crible par la Fédération française de rugby, qui auditionnera les dirigeants dans deux à trois semaines.
Une audition sous haute tension
C’est là que tout va se jouer. L’audition devant la FFR ne sera pas une formalité. Il faudra démontrer noir sur blanc que le plan tient la route, que les promesses sont concrètes et que le club peut fonctionner sans risquer une nouvelle crise d’ici quelques mois.
L’enjeu est énorme. Une relégation actée pourrait plonger le BO dans une spirale très difficile à enrayer, tant sportivement qu’économiquement. À l’inverse, un maintien permettrait de repartir sur de nouvelles bases, avec un budget (un peu) assaini et une crédibilité restaurée.
Le club toujours soutenu localement
Malgré les turbulences, le club peut compter sur un soutien local encore fort. La mairie s’engage financièrement, certains anciens partenaires reviennent dans la boucle, et les supporters restent mobilisés. Si le BO est un colosse aux pieds d’argile, il reste un symbole fort du rugby basque.
L’avenir entre les mains de la FFR
La balle est désormais dans le camp de la FFR. Le dossier est entre les mains des instances, et la décision pourrait tomber d’ici la fin juin. En attendant, le BO se bat sur un autre terrain, bien loin des pelouses : celui de sa survie administrative.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO